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14.12.2007
Ndongo Ebanga Martin : “ Issa sait ce qu’on attend de lui ”
Médaillé de Bronze aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984 dans la catégorie “ légers ”, et entraîneur national adjoint de boxe, il juge les deux adversaires.
Quel est votre avis sur les qualités de boxeurs de Issa Hamza et son adversaire ?
Je connais Issa Hamza depuis longtemps. J’étais encore en compétition quand il a commencé à boxer. On s’est même entraîné ensemble. Issa est calme, posé. Ce qui est bien, c’est qu’il est resté naturel, même s’il est parti en Occident. Sur le ring, c’est un accrocheur. Il sait éviter les coups de poings. C’est mieux d’en donner, mais il ne faut pas encaisser n’importe comment. Depuis son arrivée, nous avons suivi ses entraînements avec l’entraîneur national. Il est en bonne condition physique. Quant à son adversaire, il est jeune. Tout à l’heure au moment de la pesée, j’ai vu qu’il était vif. Je pense que ce sera un bon combat. Je me réserve de pronostiquer. Mais j’ai une idée de l’esprit qui habite Issa Hamza. Il sait ce qu’on attend de lui. Il a une lourde charge non seulement pour lui, mais aussi pour la boxe camerounaise. Je pense que demain les gens seront satisfaits.
Longtemps après avoir pratiqué la boxe, quel effet ça vous fait de vivre un championnat du monde au Cameroun ?
Je ne suis pas surpris qu’on organise un championnat du monde, même si c’est trop tard. Mais je suis fier parce qu’il faut un début à toute chose. On devait avoir un champion du monde depuis. En 1968, Joseph Bessala est médaillé olympique. Ce n’est pas qui veut, parce qu’une médaille olympique dépasse la coupe du monde. 16 ans après, Ndongo Ebanga est médaillé olympique. Bien avant, Jean-Marie Emébé fait le championnat du monde, même s’il l’avait perdu. C’est pour dire que les boxeurs camerounais ont le niveau. Il y a la qualité. Je n’ose pas dire que nous ne sommes pas soutenus. Mais je pense que si la boxe était prise plus au sérieux, on devait avoir des champions du monde longtemps avant. Tous les quatre ans, on peut avoir des médaillés olympiques.
Maintenant que vous êtes à la retraite, comment est rythmé votre quotidien ?
Je suis chef de famille avec beaucoup d’enfants dont quatre sont à l’université. Après ma médaille olympique, M. Paul Biya m’a inséré à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), où je me débrouille tous les mois pour vivre. Par ailleurs, j’ai créé un club de boxe. Je ne suis pas totalement en retrait. Je partage mon expérience avec mes petits frères et mes enfants.
Par Réalisé par Edouard TAMBA
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