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07.10.2007
Abel Mbengue : J’encourage la reprise en main de la fédération
L’ancien chroniqueur sportif donne son point de vue sur l’issue de l’affaire Bamboutos.
Propos recueillis par B.M.B.
Comment réagissez-vous à la décision de la Fécafoot qui maintient les sanctions contre Bamboutos de Mbouda?
Je pense logiquement qu’il serait malsain d’interpréter la position de la fédération camerounaise de football comme un affront. En effet, décision courageuse ou décision responsable, qu’importe la terminologie, par rapport aux sensibilités des uns et des autres sur ce dossier qui aurait dû être "manœuvré" subtilement avant son étalage sur la place publique d’une part, et la main mise du gouvernement d’autre part… On parle de tricherie, de corruption, l’actualité en cours sur ces phénomènes permettait-elle une de telles démarches? C’est vrai, en lisant les journaux, certaines choses ont été dites qui sont scandaleuses et indécentes pour la crédibilité du nom Cameroun. Nous ne pouvons que déplorer cela; et encourager cette reprise en main des choses par la fédération après les tourbillons de la saison dernière.
En ce qui me concerne, et compte tenu des principes qui ont présidé à la constitution des dernières commissions de la Fécafoot, j’étais prêt à rendre mon tablier de vice président de la commission médias, si la Fécafoot était revenue sur des décisions fondées de ses commissions juridictionnelles. Puisque cela aurait constitué une première sur des décisions prises par des instances juridictionnelles qui ne peuvent être remises en cause. Je sais de quoi je parle.
Que pensez-vous de l’immixtion du gouvernement et des positions de certains de ses membres autour de cette affaire Bamboutos?
Heureusement que vous n’avez pas dit que c’est le gouvernement qui s’est agité ! Il a voulu certainement prévenir des dérapages sociaux éventuels. Sur ce point, le gouvernement a raison car l’une de ces prérogatives est le maintien de la paix et de l’ordre public. Sans pour autant tomber dans le piège indécent de prises en otage. L’ordre doit être maintenu face à toutes sortes de bouillonnements : universitaire, social (je pense à mes amis "Bens-kinneurs" à Douala). Souvenez-vous de la fameuse sentence: "l’ordre régnera par tous les moyens". C’est une obligation de l’Etat. Ma position n’a rien à voir avec une quelconque sensibilité…
Quelle moralité tirer de toute cette affaire?
Personne ne devrait être encouragé pour enfreindre les valeurs morales établies ou ressusciter avec fermeté ces derniers temps. On ne saurait applaudir les condamnations à des peines inédites, et donner l’impression que certains groupes seraient intouchables pour des raisons de politique politicienne.
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