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11.02.2002
Et Bamako pris parti pour le Cameroun contre Diouf
BAMAKO
Vedette et mal aimé, l`attaquant du Sénégal et de Lens El Hadji Diouf a été copieusement hué par le public de Bamako avant et après son tir au but -raté- contre le Cameroun, dimanche en finale de la Coupe d`Afrique des Nations de football.
Les 50.000 spectateurs du stade du 26-Mars, qui avait fait le plein malgré l`élimination du Mali, ont été relativement neutres avant de choisir ouvertement un camp: celui des Lions indomptables, qui avaient pourtant battu le pays-hôte en demi-finale (3-0) ici même trois jours auparavant.
Malgré la présence de quelques milliers de supporteurs sénégalais, Diouf, 21 ans, a catalysé la rancoeur des Bamakois. Hasard ou pas, la police a commencé à se déployer autour du stade quand il s`est avancé vers le point de penalty. Il est vrai qu`on lui prêtait des propos désobligeants pour le football local, du genre: "Si le Mali remporte la CAN, c`est qu`il n`y a pas de football en Afrique".
Bref, peu de Maliens ont pleuré quand Diouf a frappé à côté, ouvrant la voie à la deuxième victoire consécutive du Cameroun aux tirs au but (3-2), la quatrième au total des Lions en CAN.
Mauvais présage
L`ambiance, comme la tension dans la rencontre, était montée crescendo. Avant le match, la cérémonie de clôture de la 23e CAN avait tranquillement repris deux thèmes déclinés pendant toute la compétition depuis le 19 janvier, la lutte contre le travail des enfants et contre le sida.
"Stop, carton rouge aux travails des enfants": diffusée avant chaque match, la chanson composée avec la bénédiction du Bureau international du travail (BIT) a été reprise une dernière fois. Sur la pelouse, des jeunes gens vêtus de rouge dessinaient le bandeau qui symbolise dans le monde entier la lutte contre le sida, particulièrement ravageur en Afrique.
Comme lors du match d`ouverture, le président malien Alpha Oumar Konaré a donné le coup d`envoi vêtu d`une chemise chatoyante, avant de regagner la tribune avec les présidents de la FIFA, Joseph Blatter, et de la Confédération africaine (CAF), Issa Hayatou.
Dans un coin de la tribune présidentielle, le président du Parti communiste français Robert Hue venait de retrouver le maire socialiste de Lille Martine Aubry, spectateurs-surprise alors que la France entre en campagne électorale.
Les supporteurs camerounais ont brandi dans un coin du stade un cercueil représentant les funérailles des "Lions" du Sénégal. Ce n`était peut-être pas très sportif, mais c`était un signe avant-coureur.
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