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06.02.2002
Arrivée à Bamako: Les Lions boudent leur hôtel
Les poulains de Schäfer ne veulent pas loger à deux pas de l’équipe du Nigeria, leur possible adversaire en finale et choisissent d’aller se débrouiller au quartier.
Le Cameroun a préféré mardi loger à la dure dans des bungalows à peine finis mais à l’écart du centre de Bamako, plutôt que dans la promiscuité d’un hôtel quatre étoiles, à deux jours de sa demi-finale de Coupe d’Afrique des Nations de football contre le Mali. “Il y a des commerçants, des filles, des trafiquants de devise. Ce n’est pas un environnement approprié. Nous avons tout de même un match dans deux jours”, s’est exclamé le président de la Fédération Mohamed Iya, résumant le désarroi de sa délégation en découvrant l’hôtel de l’Amitié.
“C’est jour de marché ici” ajoutaient certains en découvrant le hall, où se croisent depuis le début de la CAN-2002 entraîneurs, joueurs, journalistes et supporters. Plusieurs sélections résident dans le plus grand hôtel de Bamako, dont celle du Nigeria, possible adversaire du Cameroun en finale dimanche.
Pendant que ses joueurs prenaient des rafraîchissements, l’entraîneur allemand Winfried Schäfer promenait un regard incrédule sur un petit terrain annexe où les Egyptiens, éliminés la veille par ses Lions, procédaient à un petit dégraissage. “Et eux, ils partent quand”, demandait-il en présence de la direction de l’hôtel qui n’en menait pas large.
Envoyé en éclaireur, le ministre des Sports Bidoung Nkpatt a alors décidé que les tenants du titre logeraient à l’écart de Bamako, dans un village CAN. En arrivant sur leur nouveau lieu de résidence, Patrick Mboma et ses équipiers ont immédiatement éprouvé le confort spartiate des petits bungalows à un étage construits spécialement pour la CAN-2002.
“Président, il n’y a qu’un lit pour deux”, s’est exclamé Rigobert Song en poussant la porte de sa chambre. “Et les portes ne se ferment pas”, ajoute son compagnon d’infortune Patrick Suffo. “Patience, ça a été inauguré avant-hier”, a placidement répondu le président de la Fédération, pendant que Song et Suffo transportaient sommier et matelas dans leur chambre. Le Cameroun était la dernière des équipes à n’avoir encore jamais changé de ville après avoir disputé ses quatre premiers matches à Sikasso.
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Hits: 1 | Source:lemessager.net | |
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