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18.10.2005
Athlétisme à Yaoundé : Le semi - marathon international en perte de vitesse
L’organisation en petite forme. La fédération camerounaise d’athlétisme en dindon de la farce.
La neuvième édition du semi - marathon international de Yaoundé (Semiy), courue samedi dernier dans le centre commercial de la capitale du Cameroun, a confirmé la descente aux enfers de cette compétition créditée jusqu’ici comme un rendez-vous incontournable du monde de l’athlétisme. Définie comme “ une manifestation professionnelle et populaire d’une course hors stade dont le parcours répond aux normes d’e l’Iaaf ”, le Semiy a connu samedi dernier le taux de participation le plus bas de son histoire. 133 athlètes seulement, contre près de 500 au lancement de cette compétition, ont été au départ de l’édition 2005 du Semiy. Cette édition, en plus, n’a pas connu une participation nationale et internationale de haut vol. La Rwandaise Mukamurenzi Marciane, triple vainqueur de la course dames ou Liengu Etongue Sarah (première dame de l’ascension du Mont Cameroun 2005) n’ont pas fait le déplacement de Yaoundé.
Chez les messieurs, la participation a davantage été marquée par des anciens grands champions, malheureusement en fin de cycle et désormais aux portes de la retraite. A l’arrivée, des chronomètres très moyens avec à la clé des surprises à faire tomber à la renverse les bookmakers. Pierre Ngoumou Manga, étudiant en Histoire à l’Université de Yaoundé I, remporte la palme d’or. Le fortuné champion n’en revient pas toujours : "je courais selon mon entraînement [qui est celui d’amateur]. Ma priorité était une bonne performance". Bardelle Christine chez les dames a confirmé l’option prise l’année dernière. La Française a dominé une fois de plus Ngwang Cathérine, lauréate de l’édition 2003 et candidate sérieuse à la succession de Sarah Etongue à l’ascension du Mont Cameroun.
Sur des chemins tortueux
La petite qualité de l’organisation du Semiy 2005 est également une limite à relever. La tombola annoncée, “ afin de renforcer la dimension festive de l’événement ”, n’a plus été organisée. Le circuit retenu pour la course, parmi le plus sollicité des usagers de la route de Yaoundé, aura également été un obstacle majeur à l’épanouissement des athlètes. Le centre commercial de Yaoundé était en effet pris d’assaut samedi dernier par un trafic automobile qui n’a pas facilité la tâche aux athlètes engagés dans le Semiy 2005. L’absence d’un cordon sécuritaire, comme initialement prévu, n’a rien arrangé. Les officiels techniques de l’événement sportif ont notamment eu des soucis aux lieux - dits carrefour Warda, marché central et carrefour P J.
La légèreté constatée dans l’enregistrement des arrivées, aux niveaux des courses enfant et populaire, n’a pas manqué de susciter des éclats de voix et des mécontentements des participants. Ainsi, a-t-on eu des résultats entremêlés qui ont faussé la remise des récompenses. Un arrière-goût amer est donc resté en travers de la gorge de la plupart des parties prenantes du Semiy 2005. La fédération camerounaise d’athlétisme aura par exemple été le dindon d’une farce. Bon à savoir, le semi - marathon international de Yaoundé ne figure pas jusqu’ici dans le calendrier de la saison 2005-2006 de la fédération camerounaise d’athlétisme. A bon entendeur, salut.
Par Thierry Ndong
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