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10.10.2005
Ambiance à Douala : L’espoir puis la déception
Bouillon de poisson, poulet braisé, salade de légume ou encore riz cantonais. Chez “ Janea ” à Bonadouma Home, on a offert gracieusement le buffet aux clients venus regarder le match sur place.
“Non, ce n’est pas vrai ! Si on n’est même pas capable de marquer un penalty donné gracieusement par les arbitres maliens, c’est que nous ne devons pas être présents en Allemagne en 2006 ! Finalement le bon Dieu est juste ! Ce sont les Eléphants de Côte-d’Ivoire qui méritent de participer à la prochaine Coupe du monde. ” Nous sommes chez “ Janea ”, un restaurant situé à Bonapriso, dans les bâtiments de Bonadouma Home. Le trio arbitral malien vient de siffler la fin du match entre les Lions Indomptables du Cameroun et les Pharaons d’Egypte. Une rencontre sanctionnée par un score de parité (1-1). Un résultat qui barre la route de la coupe du monde 2006 (en Allemagne) au Cameroun et l’ouvre largement à la Côte d’Ivoire. Les Eléphants ayant eu raison des Soudanais (3-1).
Mais curieusement, alors que le match nul arraché par les Egyptiens à Yaoundé samedi élimine l’équipe camerounaise, la cinquantaine de personnes présentes dans ce restaurant au-delà de la déception légitime qui se lisait sur les visages, aura su rester digne. Le maître des lieux avait préparé un buffet chaud copieusement garni pour accompagner une possible qualification des Lions Indomptables pour la coupe du monde 2006 en Allemagne : “ J’ai pensé offrir le buffet à tous ceux qui viendraient regarder la match chez “ Janea ”. C’est ma façon de permettre de mieux communier avec notre équipe nationale de football ”, confie Achille Moukoury.
Du rire aux larmes
Tout avait pourtant merveilleusement bien commencé. Les serveuses de chez “ Janea ”, habillées pour l’occasion aux couleurs de l’équipe nationale du Cameroun, ont l’air particulièrement excitées par le contexte d’un match qui pourrait ouvrir les portes de la coupe du monde allemande aux Eto’o, Kalla, Webo et autres Song. Et lorsqu’à la vingt-deuxième minute, Doualla ouvre la marque en faveur des Lions Indomptables, c’est une hystérie collective qui s’empare de la salle entière. L’espoir de la qualification des Camerounais est intact à ce moment-là. La mi-temps interviendra sur ce score d’un but à zéro qui entretient le rêve d’une nouvelle participation des Lions Indomptables à la coupe du monde.
Le climat général dans ce restaurant tout comme dans presque toute la ville de Douala est calme mais pas forcément serein. Comme si les Camerounais redoutaient un retournement de situation face à une formation des Pharaons qui n’a jamais donné l’impression de vouloir se laisser faire. A juste titre. A la soixante-dix neuvième minute de jeu, les Egyptiens qui avaient fini par faire systématiquement reculer les Camerounais égalisent logiquement. Des cris de désespoir ont subitement remplacé l’enthousiasme et la joie antérieurs. La salle se vide progressivement jusqu’au très discutable penalty accordé à la dernière minute aux Camerounais, avant d’être de nouveau pleine comme un œuf. Malheureusement, Pierre Womè Nlend ne transformera pas cette occasion en but. Hélène, Anne, Monique et les autres serveuses de chez “ Janea ” vont être aussi déçues que la majorité des personnes qui ont choisi ce lieu pour vivre le match entre les Lions Indomptables et les Pharaons : “ Ce n’est pas la fin du monde. Après tout il ne s’agit que du sport. La vie doit continuer ”, concluait Albert Ndog.
Par Jean-Célestin EDJANGUE
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