ACTUALITE |
01.09.2005
Balles à terre !
Ce jeudi 1er septembre, le ministre ivoirien des Sports et Loisirs, le Colonel Michel Gueu, reçoit les Eléphants dans son département ministériel. Ce sera l’un de ses premiers contacts avec l’équipe nationale depuis leur entrée en stage. Une occasion que l’on imagine donc riche en couleur et en son. Mais, c’est sans doute le mot du ministre de tutelle qui retiendra l’attention. C’est en effet ce qu’il dira aux Eléphants qui comptera. A l’évidence, cet officier connu pour sa participation à la rébellion contre Gbagbo leur adressera de vives voix les encouragements du gouvernement, tout en les rassurant du soutien de la nation tout entière.
L’Union nationale des journalistes sportifs de Côte d’Ivoire a déjà donné le ton, en affirmant haut et fort qu’elle est derrière le onze national, et qu’elle tire un coup de chapeau aux actions menées par le président de la fédération ivoirienne de football (FIF) en vue de rehausser la qualité du sport roi au pays de Laurent Pokou. Toutes les couches sociales de la population s’organisent pour pousser les poulains de Henri Michel à la victoire, synonyme de qualification à leur premier mondial.
Dans ce pays déchiré par la guerre civile depuis septembre 2002, on observe que le football reste un facteur d’unité, même si on n’est sûr de rien. C’est une situation qui préoccupe les joueurs. Ils savent qu’ils sont investis d’une lourde responsabilité dans le contexte ambiant : gagner pour éviter que les choses se compliquent. “La situation actuelle, c’est dommage mais c’est la réalité d’aujourd’hui. Nous, on a envie de se focaliser sur le côté positif des choses même si on a dans un coin de la tête que tout peut dégénérer ”, a exprimé Didier Drogba à Reuter le 16 août dernier.
“ Aujourd’hui, on peut aller en Côte d’Ivoire tranquillement et ça nous fait espérer ”, ajoute-t-il, comme pour interpeller la conscience collective. Il s’agit donc de ranger armes et balles, pour défendre la Nation et créer les conditions d’une paix définitive. Le match de dimanche devrait se dérouler dans un tel esprit de fraternité, de convivialité et de fair-play. Des valeurs qui font la grandeur des artistes du ballon rond et des sportifs en général, et qui devrait inspirer les politiques habitués à des batailles aux conséquences désastreuses. Notre souhait serait alors que cette dynamique s’inscrive dans la durée, quelle que soit l’issue de la rencontre du 4 septembre. Car, il faudrait éviter que la situation dégénère justement parce que les Eléphants n’ont pas pu s’imposer face à une équipe camerounaise décidée à leur brûler la politesse sur leurs propres installations.
Par Norbert N. OUENDJI
|
|
Hits: 1 | Source:lemessager.net | |
|
|
|
|
| |