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19.02.2004
Retour mouvementé: Toute honte bue
Honoré Foimoukom
à Monastir
Des membres de la délégation du ministère de la Jeunesse et des sports (Minjes) à la Can 2004 s’offrent en spectacle à l’aéroport Habib Bourguiba de Monastir en Tunisie.
Le hall de l’aéroport Habib Bourguiba de Monastir a été le théâtre d’une scène cocasse dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 février. Devant des centaines de personnes parmi lesquelles des Camerounais et des Tunisiens, des membres de la délégation du Minjes se livraient à de vives discussions devant le guichet d’enregistrement des passagers et des bagages en attente d’un avion Camair en provenance de Paris, pour rallier le Cameroun.
Forte de 19 personnes parmi lesquelles Mmes Betala et Andela, MM. Jean-Paul Akono (entraîneur des Lions Espoirs), Joseph Mbarga (entraîneur national chargé des gardiens de buts), Martin Ndtoungou Mpilé (entraîneur adjoint des Lions Indomptables), Olivier Assamba (Médecin des Lions Indomptables), les Lions Idriss Carlos Kameni, Amour Patrick Tignyemb, Mathurin Kameni, Thimothé Atouba Essama et autres fonctionnaires du Minjes, cette partie de la délégation conduite en Tunisie par Pierre Ismaël Bidoung Mpkwatt s’est présentée au guichet d’enregistrement avec d’énormes bagages dont le poids dépassait le nombre de kilogrammes permis à chaque personne par la Camair. Les guichetiers ont alors demandé à cette délégation du Minjes de payer trois mille euros (quelques deux millions de francs Cfa) pour leurs excédents de bagages. Chose qui a poussé les membres de la délégation à s’époumoner comme des charretiers sur la place du marché. Les uns accusant les autres d’avoir trop de bagages. “Les gens sont venus ici en Tunisie passer leur temps à faire des achats”, ne cessait de se plaindre Mme Betala après qu’on ait refusé d’enregistrer leurs bagages s’ils ne payaient pas la somme exigée.
Le “njangui” comme solution
Les éclats de voix entre les membres de la délégation du Minjes ont vite fait d’attirer une foule de curieux se délectant de ce spectacle d’un genre tout à fait particulier donné par les Camerounais. Près d’une heure durant, c’est tout ce beau monde qui était indifféremment tantôt dans le rôle de procureur, tantôt dans celui d’accusé. Puisqu’il fallait trouver une solution au risque de rester bloqué à Monastir, la solution viendra des footballeurs et des encadreurs techniques moins encombrés. Ils ont suggéré de diviser le montant des excédents par 19 “otages”. Ainsi donc, c’est la solution du “njangui” bien connue au pays des Lions Indomptables qui tirera ceux-ci d’affaire.
“C’est trop avec ces femmes du Minjes. Pendant qu’on travaille, elles passent leur temps à faire le tour des magasins en Tunisie pour des achats. Maintenant, au moment de rentrer au pays, on est obligé de payer pour leurs énormes colis qu’elles mettent avec les nôtres”, se plaint l’un des membres de la délégation qui suggère que, pour les prochaines compétitions, chaque fonctionnaire du Minjes s’occupe de ses effets. “En 2002, à Corée-Japon, on avait été confronté à ce même problème. Je ne mettrai plus mes bagages dans le package du Minjes”, confie-t-il.
L’attitude de ces membres de la délégation du Minjes à la Can 2004 est une preuve que un des objectifs essentiels des cadres et autres personnes que fait voyager Bidoung Mpkwatt pour des compétitions auxquelles prennent part les Lions Indomptables, c’est d’aller faire du shopping et découvrir le monde aux frais de la princesse. Chiche !
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Hits: 1 | Source:lemessager.net | |
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