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12.03.2003
CAMEROUN: Foot D1-la fédération veut assainir le milieu
Des sanctions sévères sont prévues dès la prochaine journée contre toute violence sur les stades.
Au stade municipal de Limbe le 5 mars dernier, le match Victoria - United - Mont Cameroun s´est joué sous haute tension. Projectiles, jets de pierre et lynchage des arbitres : tout était au rendez-vous. La violence a ainsi atteint son paroxysme. Plusieurs fois l´arbitre central a dû interrompre la partie.
De mémoire d´observateurs du sport-roi au Cameroun, l´on se rappelle que les dernières violences dans la division d´élite datent de la fin de la 43e édition du championnat de football. Les principaux auteurs, Canon de Yaoundé et Bamboutos de Mbouda écopèrent alors des sanctions dignes de leurs écarts. Depuis le début de la présente saison, les deux clubs ne pouvaient pas livrer leurs premières rencontres à domicile. Ce n´est que lors de la septième journée, dimanche dernier qu´ils renouèrent avec leur stade pour y disputer leur match.
Bien que la chambre d´homologation et de discipline ne se soit pas encore prononcée sur le cas flagrant de la rencontre Victoria United -Mont Cameroun, il est regrettable qu´aujourd´hui l´on soit encore à décrier des actes de violence dans les stades du triangle national. L´équipe nationale du Cameroun n´est-elle pas la première d´Afrique ? Mondialement, sa réputation est établie de telle manière que le récent classement de la Fédération internationale de football association la classe dix-septème mondiale. Quel pays peut ne pas être fier de voir son équipe nationale figurer parmi les meilleures du monde ?
Face à ces responsabilités, il est inconcevable que les clubs de D1 pourvoyeurs en joueurs de notre équipe nationale soient ceux qui donnent le mauvais exemple. Il est certes vrai que la victoire est l´objectif que se fixent tous les clubs, mais une compétition n´a de sens que parce qu´elle sous-entend qu´il y a un gagnant et un perdant. Pourquoi les fans des clubs n´arrivent-ils pas alors à accepter les défaites? Bien plus, le football a-t-il perdu sa dimension ludique?
Même si le secrétaire général de la Fédération camerounaise de football, Jean René Atangana Mballa, pense que les infrastructures sportives n´ont pas de ceinture de sécurité appropriée, il avertit cependant toutes les parties prenantes "que toute violence constatée sera sévèrement punie".
Louis D.EDZIMBI
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