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13.11.2002
Les clubs français en deuxième division européenne
Capables d`exploits ponctuels mais trop irréguliers, Lyon et Auxerre ont confirmé la tendance des clubs français en Ligue des Champions de football, échouant une nouvelle fois aux portes de la seconde phase et devant se contenter d`une Coupe de l`UEFA au parfum d`une deuxième division continentale.
Admirables, les victoires en déplacement de Lyon face à l`Inter Milan (2-1) et d`Auxerre à Arsenal (2-1) n`ont pas eu les lendemains escomptés, les champions de France se cassant le nez sur l`Ajax Amsterdam et l`AJA sur le PSV Eindhoven, deux adversaires a priori de leur niveau.
Au fil des ans, les clubs hexagonaux baissent ainsi progressivement de pied. Si Marseille et Bordeaux passèrent le cap en 1999 (Lyon avait été éliminé au 3e tour préliminaire), ils ne furent ensuite que deux sur trois en 2000 (Lyon et Paris SG/Monaco éliminé) et un sur trois la saison passée (Nantes/Lyon et Lille éliminés et reversés en C3).
Cette année, même si Lens réalise un exploit à Munich, les Français rééditeront au mieux leur pire performance, démontrant une nouvelle fois que le fossé ne cesse de se creuser entre eux et les représentants des meilleurs championnats (Angleterre, Italie, Espagne, Allemagne).
Pour expliquer cette lente décrépitude, ressurgissent immanquablement les mêmes interrogations. Insatiable avocat d`une libéralisation accrue, le président de l`OL, Jean-Michel Aulas, enfourchera une nouvelle fois son cheval de bataille sur le handicap de la fiscalité à la française et de la répartition des droits TV.
Mais, dans le football, l`argent ne fait pas toujours le bonheur comme le démontrent cette saison les déconvenues retentissantes du Bayern Munich, même pas qualifié en UEFA, ou de Liverpool, sorti par les Suisses du FC Bâle.
"L`Olympique"
Car, même si les grands clubs se bâtissent avec des centaines de millions d`euros, il est difficile de faire complètement fi de la dimension sportive et humaine, un facteur qui a sans doute influé dans le choix des Zidane et autres Bleus d`aller jouer à l`étranger dans des clubs qui font rêver. Hasard du calendrier, dans la liste des Bleus communiquée mercredi par Jacques Santini on retrouve quatre Lyonnais et un Auxerrois... Les 14 autres internationaux évoluent à l`étranger.
Marseille, voire Lens, mis à part, le Championnat de France souffre en effet considérablement de la comparaison avec ses grands voisins européens en terme de passion, d`investissement et d`ambiance.
La folie qui entoure quotidiennement le Real Madrid au moindre de ses entraînements, les derbies passionnés entre l`Inter et le Milan AC ou les matches de D3 anglaise qui se déroulent devant 10.000 personnes chantant à tue-tête sont des arguments de poids.
Question de culture donc qui, même à coup de noms ronflants, ne se résorbera jamais instantanément. Ce n`est pas un hasard si "l`Olympique" (Marseille) reste le club français le plus connu à l`étranger.
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