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15.09.2009
Benoît Assou-Ekotto : « En Angleterre, je m`éclate ! »
Benoît Assou-Ekotto vit un début de saison très excitant avec Tottenham. S`il n`est pas un féru de football, il garde un oeil attentif sur son ancien club : le RC Lens.
Qu`on se le dise : à Londres, Benoît Assou-Ekotto est un « frenchy » heureux. L`arrière gauche, âgé de 25 ans, savoure ce football empreint de combat physique et d`allant offensif. « Je m`éclate. En France, au moindre contact à l`épaule, c`est carton jaune. Ici, c`est différent. Et puis, contrairement aux entraîneurs de L1, les coachs de Premier League pensent d`abord à marquer un but de plus que l`adversaire et non pas à en prendre un de moins. »
Franc-parler
Samedi soir, à White Harte Lane, Manchester United en a inscrit deux de plus que Tottenham (3-1), mettant un terme au parcours parfait des Spurs jusque-là. « Nous avions remporté nos quatre premiers matchs. Cela n`était plus arrivé au club depuis de très nombreuses années. Mais restons sérieux. Notre objectif reste de nous qualifier pour l`Europa League en fin de saison. » S`il a traversé la Manche, en plein coeur de l`été 2006, l`Arrageois n`y a pas perdu son franc-parler, celui qui agace les uns tout en suscitant le respect des autres. Dans un milieu du football aussi aseptisé qu`une séance d`autocritique de Domenech, le jeune joueur détonne. Et lorsqu`on lui demande ce qu`il pense de la situation du RC Lens, le Camerounais ne se défile pas. Il dégaine même : « Vous savez, quand j`ai voulu discuter de mon contrat avec les dirigeants lensois, et avec Francis Collado en particulier, j`ai vite compris. J`ai vu que c`était compliqué. Derrière, les joueurs se sont succédé à gauche. De Vignal à Ramos en passant par Tixier, on ne peut pas dire que ce fut une réussite... N`était-il pas plus facile de négocier mon contrat plutôt que d`engager cinq joueurs à mon poste ? Si j`avais prolongé à Lens, j`y serais encore. Ma famille habite la région, je m`y sentais bien. Après cet épisode, je savais que le Racing allait partir en vrille. Et il est descendu en Ligue 2... » Rebondissant sur l`actualité chaude, celle qui a ramené le dossier Kakuta sur le devant de la scène, Benoît Assou-Ekotto tente de défendre cette jeunesse impatiente : « Si les joueurs partent si tôt des clubs français, c`est qu`ils ne sentent pas suffisamment de confiance à leur égard. Si le petit Gaël a préféré s`exiler, c`est peut-être que Lens n`avait pas pour habitude de lancer ses jeunes rapidement. Au RCL, il ne faut pas être trop bon trop vite. Quitte à ne pas jouer, à galérer, ne vaut-il mieux pas le faire en Angleterre avec un salaire supérieur ? » À Tottenham, Assou-Ekotto, gagne bien sa vie. Il ne s`en est jamais caché, assurant que le foot est un métier avant d`être une passion. Cette froide vision de son sport ne l`empêche pas d`avoir de l`ambition et même de se découvrir une vraie envie. « Avec le Cameroun, nous pouvons nous qualifier pour la Coupe du Monde. Défendre les couleurs du pays de mon père, en Afrique du Sud, oui, ça me plairait... »
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