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10.09.2009
Coupe du monde 2010: Le plus dur commence pour le Cameroun
Jean Marie NZEKOUE
Les Lions indomptables ont donc gagné. Une fois de plus, surfant sur la vague du mémorable déclic engagé. en terre autrichienne dans le scepticisme d’alors. Après la bataille de Libreville gagnée de haute lutte, voici celle de Yaoundé remportée avec panache. Avec le, soutien et la bénédiction de tout un peuple et des instances dirigeantes désormais soudés autour d’un même objectif : la qualification du Cameroun à la première coupe du monde de football qu’abritera l’année prochaine le continent africain.
Nous ne bouderons donc pas notre plaisir de « sentir » cette coupe qui s’approche progressivement de nos lèvres assoiffées. Sept points en quatre matchs dont six engrangés lors des deux dernières rencontres, il faut le faire. Pour sûr, le Cameroun revient de loin. Déjà annoncés à la porte de…sortie, nos Lions ont eu un sursaut d’orgueil digne des rois de la savane. En jouant avec leurs tripes, en se montrant exemplaires à tous points de vue, ils enfilent désormais des victoires, aussi rares jadis qu’une larme de chien Ils reviennent donc dans la course, par la grande porte et c’est tant mieux. Quel rebondissement inattendu, quel retournement de situation ! C’est connu : la foi et la détermination peuvent soulever les montagnes. Après des mois de disette et de doute, nos gladiateurs ont désormais la fibre du gagneur.
Malgré l’euphorie bien compréhensible qui nous anime, gardons à l’esprit ce paradoxe : les victoires sont plus longues à se dessiner que les défaites. Dans une compétition où il faut atteindre la plus haute marche du podium, une victoire d’étape n’est pas une fin en soi. D’où la nécessité de garder le cap sur l’objectif final : la Coupe du monde de 2010 en Afrique du Sud. Tous ceux qui sont passés ces temps ci du côté de Johannesbourg ou de Capetown, savent à quel point le Cameroun est attendu voire désiré à cette prestigieuse compétition où les Lions et leurs figures emblématiques sont toujours considérés comme les symboles d’un football africain conquérant et sans complexe. Au regard de tout ce que notre pays a apporté au rayonnement de cette discipline, être absent à un tel rendez-vous serait une insulte à la logique.
Avec cette deuxième victoire d’affilée, les Lions ont certes fait un grand pas vers la qualification à la prochaine Coupe du monde. Dans les circonstances actuelles, peu importe la manière. L’essentiel c’est d’être efficace, de « la » mettre au fond, de faire trembler les filets comme on dit vulgairement.
Pour importante qu’elle puisse paraître, l’étape franchie à Yaoundé ne nous met pas totalement à l’abri de quelque mauvaise surprise. Considérablement raccourcie en apparence, la route vers l’Afrique du Sud est encore longue. Pour gagner l’Olympe auquel rêve tout footballeur du monde, il reste deux étapes essentielles. Face au Togo, puis face au Maroc. Deux duels majeurs qu’il faudra jouer et surtout remporter pour être présent au prochain grand rendez-vous du football mondial.
Aussi curieux que cela puisse paraître, c’est maintenant que le plus dur commence. Pour ceux qui connaissent la légende du héros terrassé à la vue de la terre promise, les Lions n’ont plus désormais droit à l’erreur. Pas besoin d’évoquer des douloureux souvenirs pour les mettre face à leurs responsabilités.
Evitons toutefois un excès de confiance. Ne cédons pas facilement à l’euphorie. Il faut rester vigilants, jusqu’au bout !
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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