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05.03.2007
Ballon d’or africain : Le Cameroun ne vote pas Samuel Eto’o
Le joueur n’a pas été classé par son sélectionneur qui lui a préféré l’Ivoirien Didier Drogba.
Bertille M. Bikoun
Seulement 35 pays, sur les 53 affiliés à la Confédération africaine de football (Caf)), ont pris part au vote du meilleur joueur de l’année 2006. Celui qui a vu le sacre, jeudi 1er mars dernier à Accra (Ghana), de l’Ivoirien Didier Yves Drogba Tebily, enfin élu ballon d’or africain. L’attaquant de Chelsea a devancé de peu son homologue du Fc Barcelone, Samuel Eto’o, et de loin son coéquipier Michael Essien. Retenus dans la short-list, ces professionnels ont respectivement cumulé 79, 74 et 39 voix. D’après les règles établies par la Caf, les sélectionneurs, principaux votant, ne devaient pas élire le joueur de leur pays en premier. Comme c’est le cas pour le joueur Fifa.
C’est-à-dire que Arie Haan, en son temps, ne devait pas classer Samuel Eto’o en tête ou alors Henri Michel faire de même avec Didier Drogba. Ce qui ne voulait pas dire que les sélectionneurs du Cameroun, du Ghana ou encore celui de la Côte d’Ivoire ne pouvaient pas placer "leur" joueur en deuxième ou troisième position. Etant entendu que le joueur placé numéro un marque 3 points, le numéro deux, deux points et le numéro trois, un point. Pour ce qui est de la récente élection, les cases laissées en blanc signifient que le joueur n`a pas été cité. C’est d’ailleurs ce qu’a fait l’électeur de la Côte d’Ivoire, du Cameroun ou encore celui du Ghana (voir tableau ci-après et rendu public par la Caf).
Pendant longtemps, ce sont des journalistes sportifs, à raison d’une voix par pays membre de la Caf, qui élisaient le ballon d’or africain. Pour l’édition 2005, il y a eu un changement, ce fut les présidents des fédérations nationales qui ont voté. Pour l’édition 2006, il revenait aux sélectionneurs d’élire le meilleur joueur suivant ses performances en club et en équipe nationale.
Polémique
Jules Frédéric Nyongha, entraîneur sélectionneur de l’équipe nationale depuis quelque temps déjà, avoue avoir rempli une fiche de la Caf pour l’élection du ballon africain 2006. Mais il déclare ne pas se reconnaître dans le vote du Cameroun, tel que rendu par la Caf. "Ce n’est pas mon vote. Je ne sais pas qui a fait çà. Je sais qu’à l’époque, c’est le cabinet du directeur général de la Fédération camerounaise de football qui s’occupait de cela [Jean Lambert Nang était déjà en poste]. Je ne sais donc pas si c’est la même fiche que j’ai remplie que l’on a retourné à la Caf", dit-il.
Le technicien camerounais se dit d’autant plus surpris car "il n’y a qu’une seule case qui a été remplie [celle de Drogba] et qu’on n’a pas voté pour Eto’o. Ça ne s’explique pas. Je ne pouvais ne pas classer Eto’o, même si les entraîneurs ne pouvaient pas classer leur compatriote en tête de liste", poursuit M. Nyongha. A la question d’avoir une idée de son vote, l’entraîneur lance qu’il "ne se souvient plus.
Il faudrait que je retrouve mes fiches pour savoir exactement comment j’avais voté. Il y a une confusion puisque entre-temps, j’ai rempli beaucoup d’autres choses". Le résultat des votes de l’élection du ballon d’or africain 2006 montre tout de même un scrutin très serré. Notamment entre Samuel Eto’o et Didier Drogba. L’Afrique anglophone a plus souvent porté son choix sur le sociétaire de la Premier League anglaise. L’Afrique francophone était départagée entre les deux meilleurs attaquants africains, selon la Caf. Certes à chaque fois, la sensibilité régionale l’a emporté. C’est ainsi que les pays de l’Afrique de l’Ouest ont très souvent placé le joueur Ivoirien devant le Camerounais et le Ghanéen. Sur les 35 pays ayant voté, le nom de Drogba est revenu en première position 17 fois. Contre 13 fois pour Eto’o et une fois seulement pour Essien.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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