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11.08.2005
Ange Sama : Je reste optimiste
Propos recueillis par Louisette-R. Thobi, à Helsinki
Le président de la Fédération camerounaise d’athlétisme dresse un premier bilan de la participation camerounaise aux 10e mondiaux d’athlétisme.
De sept athlètes, vous n’en avez plus que six et Delphine Atangana qui se qualifient pour les mondiaux, que s’est-il passé ?
C’est simple : Françoise Mbango a déclaré forfait. Elle s’est désistée. En ce qui concerne Delphine Atangana, ce n’est pas une surprise car la fédération avait écrit à la fédération internationale afin d’avoir la liste des athlètes qualifiés pour les mondiaux. Nous étions surpris de retrouver son nom. En fait, la fédération internationale l’a retenue sur la base de sa performance de l’année 2003… Cependant, les encadreurs de la fédération étaient tout de même heureux de pouvoir avoir une athlète. Cette qualification a été utile puisqu’elle est parvenue à passer le premier tour des 100 m. Elle a d’ailleurs réalisé des temps dignes d’intérêt quand on sait qu’elle a été fortement perturbée cette année.
Les équipements n’étaient pas aux couleurs du drapeau national, mais on pouvait reconnaître le logo de la fédération. Comment les avez-vous négociés ?
Ce n’est pas moi, en tant qu’individu, qui ait mené la négociation, mais le représentant de la fédération en France, Samuel Edimo Madiba, que nous avons désigné dès notre nomination, étant donné que la plupart de nos meilleurs athlètes vivent en Europe. Nous avons essayé quelque chose avec un jeune équipementier et espérons que le contrat ira plus loin et sera plus consistant.
Après cinq jours de compétition, quelle appréciation faites-vous de la participation de vos athlètes ?
Je suis un peu déçu car j’espérais au fond de moi que nos deux filles alignées sur 100m allaient atteindre les demi-finales. Mais, je ne m’en offusque pas outre mesure, car elles ne sont pas arrivées à Helsinki très fraîches. Et ce n’est pas par manque d’entraînement qu’elles ne se sont pas qualifiées. Elles ont fait figure honorable et c’est le plus important. En plus, elles ont encore à donner à l’athlétisme camerounais. Surtout Atangana, qui est repartie sur de nouvelles bases avec son nouveau coach, Norbert Stein. D’ici une à deux années, on enregistrera les résultats de ce nouveau départ.
Quels sont vos espoirs par rapport à la suite de la compétition ? (Interview réalisée avant l’élimination de Batangdon, Ndlr)
Je reste optimiste, même si Joseph Batangdon s’est fait un petit bobo au niveau du dos lors des derniers championnats de France et j’espère que d’ici son entrée en compétition, il se sentira mieux. S’il avait été en bonne santé, j’aurais espéré le voir en finale afin qu’il lave sa déception d’Athènes. Mais bon, on verra bien chez les filles du relais 4x400m dames. Il faut qu’elles fassent aussi bien qu’à Paris (derniers mondiaux en France, Ndlr), ême si l’équipe a connu des modifications.
La pluie, championne du monde
Les 10es championnats du monde d’athlétisme vivent au rythme des caprices de la météo. Ici, on passe de 25 degrés à 15 degrés sans prévenir, ou du soleil à l’orage sans un signe. Les organisateurs ont été obligés de modifier le programme. Initialement prévues mardi soir, c’est finalement hier mercredi qu’ont eu lieu les quarts de finales des 200m masculin. Il était environ 18heures 45 (à Yaoundé), lorsqu’il s’est mis à tomber des cordes au vieux stade olympique d’Helsinki construit en 1956 et n’a depuis connu que des aménagements. La compétition ne reprendra que deux heures plus tard. La principale conséquence aura été le report à hier de la finale du disque féminin, les qualifications du triple-saut chez les messieurs et les quarts de finales.
A l’issue de sa série, mardi après midi, Joseph Batangdon déclarait: «… C’était difficile !
Mais à ce stade de la compétition, le plus important est de passer le premier tour et on voit venir le reste. Maintenant, il faut que je me repose car cela fait longtemps que je n’ai pas enchaîné des courses…» Il s’est bien reposé et devra, dans sa série, se qualifier pour les demi-finales. Il devra soit être parmi les trois premiers ou avoir les quatre meilleurs temps. Si le recordman a couru mardi matin en 20’’84 avec plus de deux mètres de vent de face, il faudrait espérer que dans des conditions meilleures, il soit à son niveau actuel, à savoir 20’’50. Dans sa série hier, la première, il a eu fort à faire au couloir 8 avec l’Américain Spearmon Wallace (19’’89 cette saison) et l’Allemand Tobias Unger, (20’’20 cette saison), qui a gagné sa série en 20’’45. Joseph Batangdon, qui n’a pas franchi les quarts de finales depuis trois ans, avait à cœur de briser le signe indien. Mais ce sera pour la prochaine fois. Dès le début de la ligne droite, tous les deux favoris l’ont remonté, et au même moment, l’Australien Patrick Johnson le coiffait à 30m. La course s’est déroulée sous 12 ° de température. Ce sera en tout cas le meilleur de l’an 2005 qu’il a donné.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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