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01.03.2005
Mont Cameroun : une ascension sans passion
La course de l’espoir s’est déroulée dans une ambiance morose.
La banderole flotte paresseusement à l’entrée de la ville. Le bout de tissu donne déjà une indication de l’évènement. L’étoffe sur laquelle le sérigraphe a frappé trois messages ne paye pas de mine. " Sous le haut parrainage du chef de l’Etat. La course de l’espoir 2005. L’ascension vers les grandes ambitions ", peut-on lire. Trois banderoles faméliques, en tout et pour tout, barrent le ciel de la ville. Une cité assoupie, calme et endormie. Buéa a-t-elle refusé de se réveiller et de faire la fête à sa course ou c’est la fête qui a fui la capitale provinciale du Sud-Ouest ? Cette question était sur les lèvres des personnes présentes sur le lieu de l’évènement.
Côté ambiance, l’ascension du Mont Fako s’est d’abord transportée en Cote d’Ivoire samedi dans l’après-midi avant de revenir au pays natal dans la soirée pour ensuite reprendre le chemin de l’Afrique de l’Ouest dimanche matin. Comme vous pouvez l’imaginer, l’un des trois sponsors de l’évènement a installé deux cars podiums sur le site de rassemblement, au stade Molyko. Deux voitures crachaient à profusion mais dans un rayon bien circonscrit du " coupé-decalé ". Histoire de planter l’ambiance et de chauffer les esprits avant la cérémonie d’ouverture qu’a présidée samedi le ministre des Sports et de l’Education physique, Philippe Mbarga Mboa. Cette séquence protocolaire a été suivie par la bénédiction de la course donnée par les chefs traditionnels. Après la caution républicaine et l’onction de la tradition, l’événement est revenu aux mondains. Les habitants de Buéa ont assisté dans la soirée de samedi à un concert. Les artistes du terroir conduits par Tchaya Stoppeur ont déversé quelques cuves de décibels au pied du mont. La nuit ne fut pas particulièrement agitée. Heureusement qu’on pouvait se rincer les yeux dans une autre direction, même dans la pénombre et l’ombre, Buéa brille quand-même…C’est l’un des points de satisfaction.
Au petit matin, pendant que les coqs poussaient leurs premiers cocoricos, les perdrix leurs chants et que les catéchistes sonnaient les cloches des églises, les 312 coureurs allaient à l’assaut du char des dieux, au rythme de DJ Kalodji et DJ Djeff. Philippe Mbarga Mboa, Adoum Garoua de la Jeunesse et Baba Amadou du Tourisme et Thomas Ejake Mbonda, le gouverneur pouvaient eux aussi commencer leur part de sport. Ils étaient habillés en jogging. Du sport à l’éducation physique, il n y a qu’un petit pas.
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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