ACTUALITE |
29.04.2004
Les scénarios de la crise
Venant Mboua
Que peut-il se passer dans les prochains jours dans la structure qui a en charge la gestion du sport roi
Cinq jours après le communiqué de la présidence annonçant le renvoi des élections à la Fecafoot et l’ouverture d’une enquête, rien n’est encore clair sur la situation de l’instance dirigeante du football camerounais. A l’heure actuelle, le mandat des dirigeants a expiré, on peut donc dire que la Fecafoot vit sans conseil d’administration. Selon la décision présidentielle, les élections ne peuvent avoir lieu qu’après une relecture des textes actuels. On imagine donc que celle-ci ne peut se faire qu’avec des hommes nouveaux, puisque le bureau sortant dit ne rien se reprocher au plan des textes mais surtout, il est discrédité depuis l’affaire Puma et les élections provinciales. En dehors de ce bureau, qui relira donc ces textes ?
Des hypothèses sont énoncées : soit, dans le cadre de l’enquête ouverte, les dirigeants actuels sont reconnus coupables de malversations et sont déchus d’une manière ou d’une autre de leur droit de participer à la gestion du football ; soit, le gouvernement, dans son action diplomatique envers la Fifa, s’organise avec la fédération internationale pour remettre de l’ordre dans la maison.
Dans l’un ou l’autre de ces cas, le gouvernement peut prendre sa responsabilité, en désignant, en collaboration avec la Fifa, une structure provisoire de gestion (Cpg : Comité provisoire de gestion, ou Cep : cellule exécutive provisoire) dans le genre qu’on a déjà connu. La mission de cette structure serait alors de refonder la fédération, en conformité avec les textes de la Fifa et selon les règles démocratiques et d’organiser des élections dans les structures de la base et du sommet. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement aura besoin d’un homme neuf, compétent dans le domaine sportif, mais aussi capable de fédérer les énergies déjà disloquées par les nombreuses querelles qui émaillent la vie de notre football. Cependant, le gouvernement ne peut rien entreprendre sans l’aval de la Fifa, auprès de laquelle il s’était engagé de ne plus faire immixtion dans la gestion du football. On remarque cependant que depuis cette époque où le Premier ministre désavoua Joseph Owona, la Fifa entretient de très bons rapports avec le gouvernement camerounais, qui autorisent par exemple qu’aujourd’hui, le chef de l’Etat se permette d’envoyer son représentant aux Nations unies négocier auprès du président Sepp Blatter.
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Hits: 1 | Source:lemessager.net | |
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