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06.01.2004
Foé : forever and ever!
Les obsèques du lion indomptable Marc Vivien Foé auront constitué l’un des événements les plus marquants de l’année 2003 au Cameroun.
Jeudi 26 juin 2003, au stade Gerland à Lyon en France. Match de football comptant pour les demi-finales de la Coupe des confédérations. Le Cameroun, opposé à la Colombie, mène par un but à zéro. La rencontre tire à sa fin, lorsque vers le rond central, loin de l’action en cours, le numéro 17 des Lions indomptables s’écroule tout seul, les yeux révulsés. A 28 ans, Marc Vivien Foé vient de s’éteindre les armes à la main, l’étendard national sur les épaules, en mondovision, sur sa terre d’adoption. L’image, insoutenable pour les âmes sensibles, restera gravée dans les mémoires, à jamais. Une formule idéale est vite trouvée. Elle aussi fera le tour du monde, accompagnant la mémoire de ce grand garçon au grand cœur : " un lion ne meurt jamais, il dort. "
Dès cet instant fatidique, le Cameroun et plusieurs autres nations du monde entier ne vibreront plus qu’au rythme des adieux à un héros planétaire. Le petit village de Nkolo II qui a vu naître le milieu de terrain, a d’ailleurs été relégué au second rang pour de grandioses obsèques d’abord à Lyon puis à l’aéroport de Nsimalen, à la cathédrale Notre-dame-des-victoires de Yaoundé, au stade omnisport et à Biteng où il repose désormais en paix et pour l’éternité dans ce qui apparaît comme son antre. Le joyau architectural qui sortait de terre à cet endroit, leg du défunt à la postérité, était destiné à la formation de jeunes sportifs. Un signe d’altruisme comme en était marquée la vie de ce jeune père de famille. En effet, l’homme partageait avec tout le monde, grands et moins grands, malades et personnes saines, la fortune que la providence avait bien voulu mettre à sa disposition au travers du football qu’il a aimé et pratiqué avec dextérité.
Tout le monde a pleuré Foé, enfants, jeunes et adultes, pauvres et riches, jusqu’aux plus hautes autorités. Le chef de l’Etat Paul Biya et son épouse ont personnellement consolé Marie-Louise, la veuve éplorée et ses trois enfants. Du fait de la disparition de l’ancien capitaine des Lions indomptables, véritable homme planétaire, le label " Cameroun " a été porté encore plus haut. Il est donc normal qu’une rue de la capitale camerounaise porte à ce jour le nom du héros national, tout comme de nombreux stades de football à l’intérieur du triangle national comme à l’extérieur. Question de perpétuer la mémoire d’un homme dont la vie bien qu’éphémère, laisse à la postérité un ensemble de messages poignants : l’ardeur au travail, le patriotisme, la générosité, l’humilité et la bonté. Des traits de caractère importants pour constituer une référence, un modèle pour la jeunesse camerounaise en mal de repères. Marco, s’en est allé laissant un souvenir vivace à jamais. Inoubliable Foé, l’éternel numéro 17.
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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