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29.09.2003
Martine Barbara Ndongo Priso : L’autre partie du rêve.
Pascal E. Dang
La capitaine de Ngondi Nkam savoure son titre de
" Cette année je peux dire que c’est le bouquet, je viens d’être sacrée avec mon club championne du Cameroun ", confie dans une joie peu contenue, Martine Barbara Ndongo Priso, la capitaine de As Ngondi Nkam. Ce club de la province du Littoral vient en effet de terminer le 14 septembre 2003 dernier, à la tête du championnat de football féminin du Cameroun. "Cela n’a pas été facile, puisqu’il y avait en tout 12 clubs qui représentaient presque l’ensemble des provinces du Cameroun. Et c’est tout dire de ce que Ngondi Nkam comporte de bien, en terme de talents dans l’équipe ". Mais les responsabilités de capitaine qui pèsent sur Martine, l’amènent à rester sur terre et déjà, elle pense à l’avenir, notamment à la coupe du Cameroun qui devrait se jouer au mois de novembre. " Dès la semaine prochaine, nous allons reprendre les entraînements pour préparer la coupe du Cameroun que nous devons remporter à tout prix pour parfaire notre saison ", lance-t-elle, la mine trahissant la détermination.
C’est depuis sa tendre jeunesse que Martine Barbara Ndongo Priso s’intéresse au football. " J’aimais taper sur tout ce qui est rond, et je jouais toujours avec les garçons. Sur conseil de ma mère, j’ai commencé ma carrière dans le club de Caïman fille qui s’entraînait à l’époque au lycée d’Akwa ". Même si le talent était déjà au rendez-vous, la jeunesse de Martine a quelque peu joué en sa défaveur durant la première saison. " En 1994, quand je commence dans le Caïman fille, je n’ai que 14 ans et il y a eu des difficultés à m’établir une licence. Ce n’est que lors de la deuxième saison que l’on me fait confiance et je suis érigée comme capitaine de cette équipe qui comportait pourtant des filles plus âgées que moi ", se rappelle-t-elle. Très tôt la jeune fille devient sollicitée et après deux saisons passées dans le Caïman fille, elle est tour à tour sociétaire de Cosmos fille de Douala de 1996 à 1997, Zurich de Yaoundé où elle passe les deux saisons suivantes, puis elle ira vendre ses services à Nufi forestière de yaoundé pour deux autres saisons. "Malheureusement pour moi, au cours d’un match de gala entre mon club Nufi forestière et Lorema Fc, j’ai été blessée au genou, mes ligaments étaient atteints et cela m’a valu une année blanche ". Mais sa passion pour le football reste plus fort et elle retrouve une saison plus tard, la force morale de se remettre sur la pelouse avec As Ngondi Nkam où elle évolue depuis 2001.
A 23 ans, elle dit avoir connu dans sa carrière sportive, des instants inoubliables de bonheur. " Déjà partout où je suis passée en dehors de Cosmos fille, j’ai toujours eu l’honneur d’être nommée capitaine. Mais l’un des moments les plus émouvants de ma carrière remonte à l’an 2000, quand j’ai arboré pour la première fois le maillot de l’équipe nationale. C’était contre le Gabon et je me rappelle très bien, puisque je venais à cette occasion, de réaliser une partie de mon rêve ", lance-t-elle toute émoustillée. Ses plus beaux moments, elle se rappelle les avoir connu avec son actuel club Ngondi Nkam, où elle a raflé la majeur partie des titres qu’elles détient. " Tous ces temps avec mon club j’ai fait le doublé, coupe du Littoral, et championnat provincial. J’ai aussi été sacrée meilleure joueuse du Littoral l’an dernier ", explique-t-elle. L’an dernier, son club a perdu la finale de la coupe du Cameroun contre le Réal de Bafoussam aux tirs au but, " mais cette fois ci sera la bonne ", espère-t-elle.
" Je ne rêvais que de deux choses : jouer dans l’équipe Nationale et aller continuer ma carrière sportive aux Etats-Unis ". Une seule partie s’est réalisée, mais pour la seconde, elle ne se fait plus d’illusions, ne se réalisera plus. Et c’est en cela que le 24 octobre 2000 reste pour elle le moment de tristesse le plus éloquent de sa carrière. " Mon mal de genou a brisé cette partie de mon rêve et actuellement, je ne joue plus que grâce à cette forte volonté qui m’anime. Je n’ai plus d’ambition de ce côté là, je joue simplement pour le plaisir ", avoue-t-elle, un zeste de regret dans la voix. Aujourd’hui étudiante en 2ème année de droit à l’université de Douala, Martine pense déjà à sa reconversion. Mais en attendant, elle compte bien " serrer la main du chef de l’Etat, lors de la prochaine remise des trophées aux vainqueurs des coupes ".
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