ACTUALITE |
29.04.2003
Fécafoot : controverse autour d’un projet de réforme …
La révision de la formule du championnat d’élite sera au centre des débats.
Etre à l’écoute des questions de la fécafoot, c’est en quelque sorte prendre la température de notre sport —roi, qu’est le football. Aujourd’hui, les têtes pensantes de notre football, vont se retrouver à l’hôtel Hilton deYaoundé, dans le cadre d’un congrès extraordinaire, ayant pour unique point à l’ordre du jour : le projet de réforme du championnat national de première division. Un championnat, empêtré dans des conflits d’intérêts, qu’il faut passer au crible, afin de lui trouver éventuellement une formule idoine, susceptible de lui garantir dans l’avenir, un bon déroulement. Il sera donc question dans les heures qui viennent, de juger de la crédibilité de l’actuelle formule de la compétition, jugée obsolète par certains, ou mieux de convaincre les délégués de la nécessité de lui substituer une autre formule, plus moderne, qui incarne le souci permanent du bureau exécutif de la fécafoot, d’assurer une amélioration constante à la compétitivité et des règles du jeu. Il est prévu d’élargir le championnat de première division, de le rendre plus compétitif, en portant son effectif de seize à dix-huit clubs évoluant en deux poules de neuf équipes. L’organisation de cette compétition s’effectuera en trois phases. D’abord au niveau des poules , ensuite au niveau de la super ligue et de la ligue nationale.
Si l’idée de reformuler le championnat d’élite, tel que préconisée par le bureau exécutif de la Fécafoot, est soutenue par une bonne frange de membres de la fédération, il s’avère que certains conservateurs, soucieux selon eux de préserver les acquis, ne l’entendent pas de cette oreille. " La nouvelle formule du championnat que nous propose la fécafoot est touffue et contraignante, clament-ils. Touffue parce qu’elle prolongera la durée du championnat. Ce qui aura pour effet d’accroître nos dépenses de fonctionnement, que nos maigres recettes ne peuvent pas couvrir. Par ailleurs, soulignent-ils, ce programme ne tient pas compte de la nécessité de donner à certaines régions de notre pays, surtout les moins développées en culture de football, l’opportunité de s’émanciper convenablement au sein de l’élite qui se serait ainsi reconstituée au terme de nouvelles dispositions. "
On a beau jeu de fustiger des matchs " joués " d’avance dans les vestiaires, décrier des arrangements occultes et autres négociations sordides, le " ver " est dans le fruit.
Si le football camerounais donne des signes évidents d’essoufflement, les raisons, loin d’être essentiellement structurelles, se cachent dans des comportements et mauvaises habitudes, de ceux qui l’animent et le gèrent au quotidien, à tous les niveaux.
Puisse la réunion d’aujourd’hui, trouver un semblant d’équilibre entre l’appât du gain et la nécessité de servir le football ?
|
|
Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
|
|
|
|
| |