ACTUALITE |
08.11.2008
Le football et le racisme
Pascal Milano
Alors que Barack Obama, supposé partisan de West Ham, est devenu le premier président noir de l’histoire des États-Unis, les insultes racistes continuent de pleuvoir dans les stades de football. Deux nouveaux incidents survenus la semaine dernière nous montrent qu’il est très difficile de faire évoluer les mentalités.
À Malaga samedi soir, Samuel Eto’o a de nouveau été la cible de partisans-affichant le QI de 75-qui imitaient des cris de singe. Cet épisode nous ramène en février 2006 alors que le le Camerounais menaçait de quitter la pelouse après des insultes du même genre à Saragosse.
Puis lundi, le tourmenté Joey Barton (Newcastle) a lancé quelques injures à connotation raciste à l’attaquant d’Aston Villa, Gabriel Agbonlahor.
Ces incidents sont loin d’être isolés. Au cours des derniers mois, Steve Mandanda à Madrid, Emile Heskey en Croatie ou encore Taye Taïwo à Saint-Pétersbourg, ont goûté à ce genre de médecine.
Le président de l’UEFA, Michel Platini, avait été très clair avant l’Euro. Tout en indiquant qu’il était impossible d’éradiquer ce problème, il s’était prononcé pour l’arrêt pur et simple de la rencontre. Dans les gestes cependant, il y a un sacré décalage. Ainsi, le Zénith Saint-Pétersbourg n’a été condamné qu’à 55 000 $ d’amende pour cris racistes et lancers de bananes.
La FIFA ne fait guère mieux puisque la Croatie n’a payé que 30 000$. D’où le coup de gueule de Rio Ferdinand.
«La FIFA fait des déclarations sur ce qu’elle va faire mais cela ne se traduit jamais en actes. La Croatie va payer une amende. Qu’est ce que cela va changer ? Ce n’est pas ça qui va empêcher les gens de proférer des insultes racistes ou homophobes. Sepp Blatter aime parler des choses qui sont bonnes pour l’image de la FIFA mais j’aimerai qu’il inflige de vraies sanctions pour ce type d’incidents.»
Quant au cas Barton, la FA annonçait mardi qu’elle ne sanctionnerait pas le joueur.
Alors, y-a-t-il une solution à ces gestes racistes? Et plus généralement au manque d’incivisme dans les stades?
Je suis assez perplexe. À moins de frapper très fort (suspension du stade et des joueurs fautifs, fortes amendes, points retirés) afin que chaque club se décide à faire un grand ménage. Dans ce cas-là, ça prendrait une franche collaboration entre plusieurs niveaux. Ce qui n’arrive pas souvent.
http://blogues.cyberpresse.ca/soccer/?p=816
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