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12.02.2008
Cameroun-Egypte : Les désillusions camerounaises
Les Lions Indomptables, quatruple vainqueur, devront encore attendre pour espérer soulever enfin leur cinquième trophée de coupe d’Afrique des nations.
Parvenus en finale après avoir déjoué tous les pronostics en leur défaveur, les rois de la forêt sont tombés dimanche dernier devant leurs pires ennemis, les Pharaons d’Egypte. Les poulains d’Hassan Shehatta avaient déjà infligé à la bande à Rigobert Song Bahanag une sévère déculottée (4-2) lors du premier match de poule. Dimanche dernier, la tâche a été plus ardue. Il a fallu attendre la fin du match pour voir la rencontre basculer en faveur de l’Egypte. Une grossière bévue du capitaine Rigobert Song en personne ayant servi de déclic à cette confrontation épique. A la réception d’une balle anodine pourtant loin de la surface de réparation camerounaise, son hésitation profite à Mohammed Zidan. Tout heureux du cadeau, ce dernier transmet à son coéquipier Aboutreka qui pousse facilement le cuir au fond des filets de Idriss Carlos Kameni, jusque-là impérial. Intervenu au plus mauvais moment, le but assassin vient néanmoins conforter la domination égyptienne. Et assure aux Pharaons leur sixième trophée continental. Le deuxième devant le Cameroun après celui de 1986 au Caire. Ce qui les positionne désormais à deux longueurs d’avance sur leurs suivants immédiats : le Ghana et le Cameroun dont les compteur restent bloqués à quatre.
Même si les joueurs camerounais refusent de dramatiser, cette défaite est une cruelle désillusion. D’abord pour le coach. “ Il y a une fin à tout. Dimanche, je compte mettre fin à la domination égyptienne sur le Cameroun ”, déclarait alors Otto Pfister, la veille. Visiblement vexé de se faire rappeler les statistiques en faveur de son adversaire, l’entraîneur des Lions Indomptables entendait y mettre fin dimanche. Mais le rêve de Otto Pfister, exprimé lors de la conférence de presse d’après match, samedi dernier au Novotel Hôtel d’Accra, s’est brisé sur l’implacable réalisme de la sélection égyptienne. En 180 minutes de jeu, le technicien allemand a récolté deux échecs devant son homologue. Les seuls en six matches. Ironie du sort, ces deux revers interviennent au début et à la fin de la compétition.
Cruelle désillusion
La défaite de dimanche est également une cruelle désillusion pour les joueurs. Ils avaient à cœur de prendre enfin une revanche sur cet adversaire qui lui barra le chemin de la coupe du monde 2006 en lui imposant un nul le 8 octobre 2005 au stade omnisports de Yaoundé. Après avoir premièrement échoué dans cet objectif le 22 janvier dernier, la finale de cette 26ème édition de la Can représentait une seconde opportunité de régler enfin ce vieux contentieux. Cerise sur le gâteau, une victoire leur aurait permis de rattraper leurs adversaires qui détenaient un titre de plus qu’eux. Sur le plan personnel, Song Bahanag, Gérémi Njitap et Samuel Eto’o avaient la possibilité d’entrer dans l’histoire comme les tout premiers joueurs africains à détenir trois titres…
Cruelle désillusion enfin pour les autorités camerounaises. Elles qui comptaient offrir le trophée enlevé par l’Egypte comme cadeau d`anniversaire à la jeunesse pour sa 42e fête nationale, et à Paul Biya qui fête ses 75 ans demain, mercredi 13 février. Mais Paul Atanga Nji, l’envoyé spécial du chef de l’Etat à Accra (en remplacement du Premier ministre) n’est pas retourné bredouille. Il a emporté dans sa gibecière, outre la deuxième place, le titre de meilleur jeune décerné à Alexandre Song Bilong par la Confédération africaine de football ainsi que celui de meilleur buteur du tournoi en plus de celui de meilleur buteur de tous les temps, attribué à Eto’o Fils… Maigre consolation.
Par Jean Celestin Edjangue Envoyé spécial à Accra
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