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23.01.2008
CAMEROUN (2) - EGYPTE (4) La honte!
Les Pharaons infligent une correction aux Lions Indomptables. quatre buts contre deux, il y a longtemps que le Cameroun n’avait plus encaissé autant de buts dans un match.
Otto Pfister et Hassan Shehata se sont-ils passé le mot ? Tout comme son homologue égyptien, l’entraîneur allemand des Lions Indomptables a attendu les ultimes minutes pour publier la liste de leurs Onze entrant respectifs. Un peu comme si les deux techniciens redoutaient de n’avoir pas fait le bon choix. Si l’Egyptien, connu pour sa grande réserve, reste fidèle à ses options, ce retard traduit une grande hésitation chez Otto Pfister. La réalité du terrain vient en tout de le démontrer. Moins de 20 minutes ont suffi pour faire écrouler son édifice. Deux buts (14ème et 18ème) ont obligé l’Allemand à revoir sa copie. Trop tard. Le mal était fait. Cueillis à froid, les joueurs camerounais semblaient se découvrir sur le terrain. Dès le coup d’envoi de la rencontre, les Pharaons se montrent plus entreprenants. Après deux assauts infructueux aux 2ème et 4ème, ils concrétisent leur suprématie dans le jeu.
Suite à une incursion sur le flanc gauche de la défense camerounaise, une main malheureuse de Bikey leur offre cette opportunité. Ousman Jamel transforme le penalty sur deux essais. Quelques minutes plus tard, ils renforcent cet avantage. Suite à un ballon perdu par Timothée Atouba, les Pharaons creusent l’écart en inscrivant le deuxième but. La différence se fait sur une attaque placée en deux passes qui laisse pantois une défense camerounaise aux abois. Ces deux buts révèlent la faiblesse du milieu de terrain camerounais. Mbia et Nguemo, les deux jeunes loups jetés d’entrée dans cette difficile bataille ont visiblement du mal à tenir leur place. Ce qui donne des espaces au jeu égyptien. Un jeu rapide, direct et technique. Tout le contraire de celui développé par les poulains de Otto Pfister, lents, statiques, sans génie.
Gâchis
Conséquence : les transmissions sont approximatives. Sevré de ballons, Samuel Eto’o peine à trouver ses repères dans cette équipe qui balbutie son football. Mohammad ou Idrissou, son compère de l’attaque, n’est pas à la hauteur. La sortie un peu surprise de Makoun et l’entrée de Binya à la trente septième minute n’apportent pas une amélioration notable dans le jeu camerounais. Sur une tête de Song renvoyée dans l’axe, l’Egypte, sur un tir tendu qui se loge dans la lucarne gauche de Kameni, s’offre son troisième à l’ultime minute de la première manche. Le bateau Cameroun prend de l’eau. Dangereusement.
Dès la reprise, Otto Pfister réajuste son effectif. Emana et Alexandre Song prennent la place de Mbia et Nguemo. Du coup les Lions retrouvent un peu d’allant. Sur un retrait de Njitap, Samuel Eto’o, à l’affût, réduit le score. La partie ne pouvait mieux commencer. Le douzième joueur camerounais imposant dans les travées du Baba Yara Stadium, se remet à espérer. Sur le terrain, le Cameroun tente d’imprimer enfin sa marque, mais l’Egypte résiste. Ses joueurs s’offrent même le luxe d’inscrire un quatrième but sur lequel Idriss Carlos Kameni n’est pas tout à fait exempt de reproches. La fraîcheur et la touche de technicité apportées par les trois remplaçants se révèlent insuffisants pour renverser la tendance. Tout juste, Samuel Eto’o s’offre son deuxième but sur penalty quelques secondes avant de sortir, tête basse de cette confrontation où on les attendait. Comme toujours dans ces cas-là, ils ne sont pas au rendez-vous. Au final, on repart de ce match avec un sentiment de gâchis. Pouvait-on réellement s’attendre à autre chose au vu de leur préparation cahoteuse ? Ce qui n’est pas du tout une excuse. Maintenant que le vin est tiré, il faut absolument le boire.
Par Frédéric BOUNGOU Envoyé spécial au Ghana
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