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19.01.2007
Boxe : Aucun consensus trouvé
La réunion extraordinaire d’hier s’est achevée en queue de poisson.
Eric Vincent Fomo (Stagiaire)
Près de deux heures après leur entrée en réunion dans la salle de conférences du ministère des Sports et de l’Education Physique (Minsep), Roger Didier Eyenga, chef de file de la dissidence à la Fédération camerounaise de boxe (Fécaboxe) et ses acolytes sont sortis en claquant la porte. "Pas de résolution. Nous demandons au ministre de convoquer une assemblée extraordinaire le 19 janvier avec un seul point à l’ordre du jour : l’élection d’un nouveau président de la Fédération camerounaise de Boxe (Fecaboxe)", déclare le président de la ligue provinciale de boxe du Centre et par ailleurs directeur du Camp de l’unité, à l’issue de la réunion convoquée hier, 17 janvier 2007 par Augustin Edjoa dans son département ministériel. Un seul point était inscrit à l’ordre du jour de cette réunion : l’examen du fonctionnement de la Fécaboxe. Une réunion à l’issue de laquelle le ministre des Sports a prôné le calme et la sérénité au sein de la fédération. Tout en recommandant d’une part au président Akono Zé, plus d’humilité et de dynamisme pour rechercher des sponsors, et d’autre part aux dissidents, d’œuvrer pour le bien être de la boxe.
Contrairement aux injonctions de Augustin Edjoa, le groupe de dissidents persiste et signe sur le départ du président Jean Marie Akono Zé, qu’il accuse " d’inactivité depuis deux ans qu’il préside aux destinées de cette fédération". Une situation qui installe désormais un flou total à la Fécaboxe, où toutes les activités risquent d’être finalement perturbées. Avec en ligne de mire la participation aux Jeux africains de juillet prochain à Alger. Jean Marie Akono Zé, principal accusé, se déclare prêt à partir, " si tant il est vrai que son départ pourrait faire évoluer les choses à la fédération ". Mais, il exprime une réserve à travers son chef de cellule de la communication, Marie Robert Eloundou : " Les gens ont faim et ils ne comprennent pas que le président a déjà dépensé trop d’argent. Ils font semblant d’ignorer que depuis deux ans, Akono Zé a dépensé 97 millions de Fcfa à la Fecaboxe, alors qu’il n’a reçu que 10 millions du ministère depuis deux ans", affirme ce dernier.
Outre les dissidents, de nombreux présidents de clubs se plaignent de cette inactivité. Pour Léon Zengue, président de Sosucam boxe, " le président [Jean Marie Akono Ze] doit organiser des combats pour que la boxe puisse être valorisée dans toutes les provinces. C’est la catastrophe depuis deux ans que le Camp de l’unité n’a pas reçu de combats professionnels ", estime t-il. Charles Lawson, autre président de club, trouve la guerre sans fondement. " Ce sont les gens qui ont porté Akono Zé au pouvoir qui le désavouent aujourd’hui sous prétexte qu’il n’a pas réalisé ses promesses ", précise celui qui œuvre également pour un changement, " mais un changement dans le bon sens ".
D’après Marie Robert Eloundou, le débat soudain à la Fecaboxe aurait des origines lointaines. "ceux qui se plaignent sont mécontents parce que le président a refusé de se prêter à toutes les opérations mafieuses qui se déroulent assez souvent dans nos fédérations, et qui consistent à faire voyager des personnes qui n’ont rien à voir avec la boxe sous le couvert de boxeurs".
Un observateur averti de la Fecaboxe, qui a cependant requis l’anonymat, affirme que " le problème à la fédération est un problème d’argent. Quand Akono Zé distribuait de l’argent aux gens, personne ne trouvait à redire. Mais, depuis que la source a tari, c’est chacun qui veut se plaindre ".
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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