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13.02.2002
Cameroun : victoire finale mille fois méritée
La 23ème édition de la coupe d’Afrique des nations de football s’est achevée dimanche dernier au stade du 26 mars à Bamako. Elle a été enlevée par les Lions indomptables du Cameroun après l’épreuve des tirs au but (3-2) au détriment de leurs homologues sénégalais. Au terme du temps réglementaire et des prolongations, la marque était de 0-0.
Cette opposition, même si elle n’a pas été d’un niveau technique exceptionnel, fut loin d’être ennuyeuse. Et il ne pouvait en être autrement car sur le terrain, il y avait une kyrielle de professionnels déterminés à faire triompher la cause de leurs pays et à donner la meilleure image possible du football africain. Comme on s’y attendait, les Sénégalais conduits par le Lensois El Hadji Diouf ont tenu la dragée haute aux Camerounais. Ils sont tombés les armes à la main face à une équipe des Lions indomptables constellée de joueurs rompus à la haute compétition.
Il est peut-être trop tôt de le dire, le football sénégalais arrive à pas de géant. Les poulains de Bruno Metsu ont montré tellement de bonnes dispositions et affiché une telle volonté de bien faire qu’il ne faudrait pas s’étonner de les voir dans un futur proche sur la plus haute marche du podium. A condition bien sûr que le travail entamé se poursuive dans un environnement sain. Pour tout dire, les Gaïendé ont donné la preuve que leur qualification pour le Mondial 2002 ne relève pas du hasard.
Quant aux Camerounais, ils sont restés égaux à eux-mêmes, c’est-à-dire appliqués, rigoureux et efficaces. Leur victoire finale n’est que pure logique. tout le long de la compétition, le Cameroun n’a cessé d’inspirer le respect et la considération de ses adversaires, voire des observateurs. Belle machine de combat avec de redoutables compétiteurs, la bande à Winfried Schäffer a mis tout le monde d’accord sur sa valeur qui se conjugue avec la solidarité, l’esprit d’abnégation avec en prime un mental trempé dans de l’acier.
Sûrs de leurs forces, Rigobert Song Bahanag et ses coéquipiers n’ont jamais douté de la réussite de leur mission qui consistait à se succéder à eux-mêmes. “Cette équipe des Lions indomptables est plus forte techniquement et tactiquement que ses devancières. En plus, elle est très solidaire. Elle doit pouvoir gagner cette CAN 2002 pour entrer dans l’histoire”, avait déclaré le capitaine des Lions qui resteront indomptés.
En matches de poule à Sikasso, les Simbas de la république démocratique du Congo (1-0), les Eléphants de Côte d’Ivoire (1-0) et les Eperviers du togo (3-0) ont fait les frais de l’efficacité de la division offensive camerounaise. Dans ce compartiment clé, deux joueurs ont fait le ménage : Mboma Dem Patrick Henri dans le rôle de killer (tueur) et Eto’O Fils Samuel dans celui d’harceleur des défenses auxquelles il n’a donné aucun répit.
En quart de finale, avant de faire ses adieux à la CAN 2002 pour raison de blessure, Mboma a offert la qualification pour les demi-finales aux siens contre les Pharaons d’Egypte (1-0). Le Mali à son tour a été balayé devant un public majoritairement acquis à sa cause. Salomon Olembé Olembé (2 buts) et Marc Vivien Foé (1 but) sont passés par là. La note salée est révélatrice de la force de frappe des Camerounais nullement impressionnés par la marée humaine malienne et l’adversaire qui n’avait que son enthousiasme et sa volonté. C’était évidemment bien peu pour venir à bout d’un groupe plus fort en terme d’arguments techniques et tactiques.
Parvenus en finale, les Lions indomptables n’avaient plus qu’à parachever, le 10 février dernier, l’œuvre entreprise depuis le 20 janvier à Sikasso (Groupe C). La suite, on la connaît.
Comme on peut le constater, le Cameroun n’a concédé aucune défaite. Il n’a pas concédé le moindre but en temps réel de jeu (6 matches). Avouons qu’il s’agit d’un authentique record dans l’histoire de la coupe d’Afrique des nations de football. Les Lions indomptables ont également la meilleure attaque avec 9 buts inscrits en six rencontres, soit une moyenne de 1,5 but marqué par match. La cerise sur le gâteau, Mboma et Olembé (3 buts chacun) ont fini la compétition dans le trio de tête des meilleurs réalisateurs de la CAN 2002. Un bonheur qu’ils partagent avec le Nigerian Julius Aghahowa, le redoutable avant-centre des Super eagles.
A noter que le Cameroun (1984, 1988, 2000 et 2002) rejoint au palmarès les Pharaons d’Egypte et les Black stars du Ghana, quadruple vainqueurs de la CAN.
Roger Okou Vabé
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