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19.04.2006
Stade de la Réunification : l’agonie
Mis en service en 1972, l’ouvrage tombe en ruines.
Une dizaine de personnes devisent à l’entrée du tunnel, autour d’une table. Au milieu, un homme habillé d’une chemise blanche écoute religieusement ses collaborateurs, sans dire le moindre mot. Grébert Mandjeck, le directeur du stade préside sa réunion hebdomadaire et fait le point de la rencontre KSA-Foudre comptant pour la 10e journée du championnat. Le visiteur qui débarque sur les lieux pense alors que les fonctionnaires, en service au stade de la Réunification sont sortis de leurs bureaux pour venir prendre un peu d’air frais. Le déménagement est motivé pour une autre raison donnée par Grébert Mandjeck, le maître des lieux. " Le courant est coupé ici depuis des lustres. Il est impossible de travailler dans nos bureaux. C’est pour cela qu’on se rabat ici à l’entrée du tunnel ", explique sur un ton pathétique, le directeur du stade.
L’évocation de cette scène illustre à elle seule la situation alarmiste dans laquelle se trouve le stade de la Réunification. Construit au début des années 70 et mis en service lors de la huitième coupe d’Afrique des nations, l’ouvrage a amorcé une véritable descente aux enfers. Sa décrépitude est générale. Les tribunes sont sales et brinquebalantes. Les chaises de la loge d’honneur défoncées. La cabine de presse complètement décimée. Le tableau électronique muet. Les entrées sont poreuses. La clôture ne tient plus qu’à un fil. La pelouse, objet de toutes les préoccupations, ressemble à un véritable champ de patates. Elle revêt même le visage d’un marécage après la pluie. Pour couronner le tout, de hautes herbes encerclent l’édifice. Au point où on a du mal à s’imaginer qu’on est devant un stade omnisports.
Une petite éclaircie " illumine " cependant ce tableau sombre. L’eau n’est pas encore coupée. Elle continue de couler. Les vestiaires sont dans un état acceptable. Les trente six toilettes et les dix-huit urinoirs ont été restaurés. Le programme de réhabilitation devrait se poursuivre par l’aménagement d’autres équipements de base, laisse entendre le directeur du stade qui résume la situation du stade de la Réunification de Bépanda par cette phrase lapidaire : " tout est à refaire ".
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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