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10.04.2006
Sports nautiques : Des lendemains qui promettent
Le ministre des sports et de l’éducation physique (Minsep), a reçu vendredi, 7 avril dernier dans son cabinet le président de la Fédération camerounaise des sports nautiques et un consultant de la Fédération internationale des sociétés d’Aviron (Fisa).
L’ambiance était toute autre. Le ministre Dieudonné-Philippe Mbarga Mboa, entouré de ses proches collaborateurs, a reçu en fin de matinée du 7 avril, Paul Longo Sosso président de la Fédération camerounaise de sports nautiques et le Français Michel Doutre consultant auprès de la Fédération Internationale des Sociétés d’Aviron (Fisa).
La visite de ce consultant au Cameroun se justifie par le souci de faire perdurer la pratique des Avirons. Sport pratiqué au Cameroun depuis deux ans, l’Aviron prend de l’espace sur le plan continental et mondial. Le premier rameur africain lors du championnat du monde au Japon cette année est Moukoumboulan Samuel. Le même rameur a remporté la médaille de bronze lors des championnats d’Afrique qui ont eu lieu en Tunisie, ce qui est un véritable exploit, lorsqu’il faut tenir compte du lancement très récent de cette discipline sportive au Cameroun.
La Fisa et le Cameroun ensemble
Selon Michel Doutre, “ le but de la Fisa est d’approfondir les contacts à la fois avec la fédération et le ministère en charge des sports pour essayer de développer, d’une manière plus importante, cette pratique sportive au Cameroun ”, a dit le consultant pour qui l’ “ entretien avec le ministre a été très positif puisqu’il a assuré la fédération des sports nautiques de toute son aide et des perspectives particulières dans la recherche des sponsors, et en assurant surtout que le ministère s’investira pour favoriser l’acquisition des bateaux mais aussi la formation des cadres pour cette fédération. ” Un pas important pour l’envol de ce sport nautique.
Parlant de la formation, le consultant français a indiqué qu’il existence un axe de coopération entre la Fisa et le Cameroun. La Fisa pourra aider le Cameroun en envoyant sur place les experts pour la formation des cadres techniques. Mais pour parer au plus presser, l’option d’envoi des Camerounais en France ou auprès des autres centres mis sur pied par la Fisa est plus plausible. La formation aura lieu à Tunis cette année au cours d’un stage préparatoire pour les Jeux africains de 2007. Une compétition qui permettra de faire la sélection africaine en juillet 2007 pour les Jeux Olympiques de 2008. A ce stage sont envoyés des rameurs qui ont un potentiel sérieux leur permettant de réussir à ces deux compétitions. Pour les pays très jeunes dans la pratique de ce sport, leurs cadres participeront à un stage de premier degré et le Cameroun, lui, fera celui du deuxième degré compte tenu de ses derniers résultats. Le stage pour lequel prendra part le technicien camerounais engage pour les compétitions de haut niveau.
Le Cameroun aura également à respecter un cahier de charges auprès de la Fisa. La fédération qui reçoit un certain nombre d’aides, selon Michel Doutre, devra envoyer les compétiteurs camerounais aux grandes compétitions. Paul Longo et ses camarades sont attendus pour : développer l’Aviron, faire la recherche, évaluer les athlètes. La Fisa attend le Cameroun de manière permanente aux compétitions internationales. La fédération camerounaise des sports nautiques à travers son président se propose, de créer une compétition regroupant les fédérations nautiques de regroupant : le Cameroun, le Togo, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria et d’autres fédérations où la pratique de l’Aviron est reconnue. Cette initiative de Paul Longo est grandement saluée par la Fisa dans le cadre de la promotion de ce sport.
Sur le plan local, l’on dénombre plusieurs sites permettant de pratiquer ce sport. Il y a de beaux lacs depuis le grand nord jusqu’à la côte. En ce moment où la Fisa est entrain de développer la pratique des Avirons en mer, il est possible que le Cameroun qui aura à s’arrimer à cette nouvelle pratique mette les moyens nécessaires pour exploiter ses plages de Kribi, Limbe, Douala et probablement Mouanko (dans le département de la Sanaga Maritime, à 18 Km d’Edéa), où se trouve l’une des plus belles plages du pays.
Le président Paul Longo qui s’est montré particulièrement ravi, a laissé entendre que sa fédération attendait les sponsors pour la mise sur pied d’un cadre permettant aux jeunes de plus en plus nombreux de pratiquer ce sport. “ Les relations que nous entretenons avec la Fisa et un certain nombre de fédérations sœurs devraient nous permettre d’avoir un type d’équipements. Le ministère des sports et la fédération devront apporter chacun sa contribution ”.
Pourvu que la moisson tienne la promesse des fleurs.
Par Sandeau Nlomtiti
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