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21.07.2004
Yvette Moukouri, présidente de la Féderation camerounaise de gymnastique
“Nous ne sommes pas mieux lotis que d’autres fédérations”
A l’issue du troisième regroupement, elle fait le point sur le niveau de la compétition et des difficultés que rencontre la fédération.
Quelle appréciation faites-vous du niveau de cette compétition qui vient de s’achever ?
J’avoue qu’au fil des regroupements, le niveau des gymnastes va crescendo et aujourd’hui nous avons eu l’arrivée de Bamenda, qui, pour une première participation ne nous a pas déçu. Je crois que si Bamenda pouvait de temps en temps se déplacer pour les regroupements, le niveau des gymnastes du Nord-Ouest serait encore meilleur. J’apprécie déjà l’effort qu’ils aient présenté une équipe masculine et une fille. A ce propos, j’exhorte l’entraîneur provincial à préparer les autres filles pour que le genre soit plus représentatif dans la province du Nord-ouest.
Pourquoi avez-vous porté le choix sur Bamenda cette fois-ci ?
Ce n’est pas la présidente qui décide, c’est le conseil d’administration qui, au début de l’année arrête un chronogramme et celui-ci stipulait que le troisième se déroulerait à Bamenda après le deuxième à Garoua et le premier à Ebolowa puis la saison s’achèvera en octobre à Bertoua avec la coupe du Cameroun. Donc les administrateurs ont choisi les villes, les gymnases et leurs encadreurs n’ont fait que suivre.
On a noté l’absence de certaines provinces à ce troisième regroupement de Bamenda, qu’est ce qui fait problème ?
Je ne saurais expliquer l’absence de ces provinces parce que, le chronogramme est établi au conseil d’administration et il est distribué à tous les présidents, encadreurs et même gymnastes qui au fil des rencontres savent à quoi s’en tenir et au niveau du bureau exécutif nous faisons un effort de rappeler la date et le lieu de la rencontre, chaque fois que la compétition a lieu, par la voie des média. Je ne saurais entrer dans les dédales des clubs absents ici aujourd’hui, qui ne m’ont pas saisie avant. Je suis tout aussi surprise qu’ils soient absents.
Une certaine opinion laisse entendre que le niveau de la gymnastique est au creux de la vague. Que leur répondez-vous ?
Ceux qui le disent doivent partir de l’ouverture de la saison. S’ils y avaient été, ils verraient que le niveau va crescendo et, je le dis en connaissance de cause parce que je me suis déplacée chaque fois que les regroupements ont lieu dans les différentes villes. Je pense pour ma part qu’il ne faut pas voir la prestation de certains mais plutôt depuis la base jusqu’aux juniors/seniors et, dans ce sens je crois qu’il y a une nette amélioration ; surtout dans les petites catégories qui, à mon avis, sont la relève de demain.
L’organisation d’un tel regroupement n’est pas toujours facile ; quelles sont les difficultés que rencontre la Fécagym ?
Les difficultés comme dans toutes les fédérations, c’est le nerf de la guerre qui est les finances. Nous ne sommes pas mieux lotis que d’autres fédérations mais nous nous débrouillons avec le peu de moyens dont nous disposons. A savoir, les cotisations de certains membres du conseil d’administration, des frais d’affiliation et de licences des gymnastes et des encadreurs, et puis les frais d’engagement à chaque regroupement . C’est comme ça que nous gérons la fédération au niveau du bureau exécutif ; maintenant au niveau des clubs, c’est une cuisine interne des seuls entraîneurs et présidents.
Qu’en est-il des sponsors ?
Nous restons toujours dans l’attente des réponses à nos demandes auprès des sponsors et une fois de plus je leur fais encore un appel de pieds pour qu’ils fassent aussi un pas vers la gymnastique qui, pour la plupart, semble une inconnue. En fait, il faut l’approcher pour la découvrir et je crois que vous avez été édifié pour ce qui concerne la gymnastique artistique masculine et féminine, sans oublier la gymnastique rythmique.
Un dernier mot
Je remercie et j’encourage les parents qui sont partis pour certains de Bafoussam, Bertoua pour venir soutenir leurs jeunes enfants qui ne cessent de leur prouver qu’avec eux ils peuvent aller plus loin que ce qu’ils sont aujourd’hui.
Par Entretien mené à Bamenda Donat SUFFO
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