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19.03.2004
Marius Mouthé : Un championnat plus compétitif.
Propos recueillis par B.M.B.
Le Dtn de handball parle des réformes du championnat d`élite et du programme d`action de sa direction.
De nombreux changements ont été introduits cette saison dans l`organisation du championnat ...
Le championnat a été ramené à la ligue provinciale pour la première phase, c`est-à-dire c`est elle qui organise les matches du championnat. Dans la mesure du possible, la fédération fournit par exemple les arbitres et autres organisateurs des compétitions aux Ligues provinciales actuellement responsables de cette première phase pour respecter la nouvelle donne. Les changements partent d`un certain nombre d`observations qui nous sont parvenues des Ligues. Des observations peut-être pas en direction de l`administration de la fédération et d`ailleurs de la direction technique nationale... Reste qu`elles invitaient à réviser l`organisation du championnat afin de pouvoir apaiser l`inquiétude des uns et des autres.
Les présidents des ligues et des clubs se plaignaient de la longueur du programme et du coût de revient. Tel que c`était organisé précédemment, terminer un championnat avec, en quatre jours, six matches en aller et retour, non seulement c`était dangereux sur le plan physiologique, mais aussi techniquement et tactiquement, il n`y avait aucune transformation qu`on pouvait opérer et consolider en l`espace de 24 et même en 48 heures. Nous avons donc essayé de trouver une formule qui puisse permettre de faire des économies d`argent, mais aussi de rendre le championnat compétitif.
A quoi renvoie donc cette nouvelle formule ?
Tout d`abord nous avons réparti le territoire national en quatre zones : 1-Centre/Est/Sud, 2-Littoral/Sud-Ouest, 3-Ouest/Nord-Ouest, 4-Extrême-Nord/Nord/Adamaoua. Nous avons ensuite confié l`organisation de la première phase du championnat aux Ligues provinciales. Pour les Ligues comme celles du Centre et du Littoral qui comptent le plus grand nombre de clubs, elles pourront fournir deux clubs de chaque sexe qui vont se rencontrer en championnat de zone et qui seront classés suivant leurs résultats. Après quoi, nous passerons à un championnat inter-zones. Ici également, on retient deux clubs par sexes, par zone et par inter-zones. C`est à ce niveau que démarre la nouvelle configuration des play-off qui sont désormais calqués sur le modèle américain. Trois matches gagnés en cinq rencontres donnent droit à une qualification pour les demi-finales.
La compétition se déroule sous la formule coupe. Les matches nuls ne sont pas autorisés. Donc en cas d`égalité, les équipes vont aux prolongations afin d`être départagées. Les demi-finales seront en fait des matches croisés : zone 1 V zone 4 et zone 2 V zone 3. Les deux premiers de ces confrontations rencontreront les deux deuxièmes. Le résultat est important ici en ce sens que, pour le 2ème de zone qui arrive dans le tournoi inter-zone, aurait deux matches à domicile pendant que le premier de la même zone en aura trois. Sur le plan économique, avec plus de matches à domicile, on dépense moins d`argent. Le premier de zone aura donc ses deux premières rencontres programmées à domicile, avant d`aller disputer les deux autres à l`extérieur. Et puis venir terminer à la maison.
Et la finale ?
La finale ne se disputera plus en une seule rencontre, mais en cinq matches. Le premier à atteindre trois victoires sera déclaré champion. Cette nouvelle formule donne le temps aux entraîneurs de modifier leur stratégie. Et partant, d`améliorer la qualité du jeu. Ce qui donnera par ailleurs lieu à un certain nombre de matches importants entre les demi-finales et les finales : huit au total.
N`est-ce pas un programme assez vaste ?
Le circuit paraît long. Mais entre le championnat de zone, les inter-zones et les demi-finales, les clubs ont le même nombre de déplacements que par le passé. Il y a quand même un bénéfice sur le plan financier qui pourrait être intéressant pour les présidents de clubs. L`autre avantage de cette nouvelle formulation est qu`en instaurant les championnats provinciaux, on tire par le haut les clubs de rang moyen. Car pour les entraîneurs, la réalisation des objectifs réalistes et réalisables par leurs athlètes pourrait apporter plus de satisfaction que la recherche des victoires à tous prix. Nous n`allons pas nous voiler la face, il est clair que les meilleurs clubs ne se rencontreront qu`à partir des demi-finales.
L`on parle beaucoup de rajeunissement en ce moment. Quelle est la politique de la Dtn de handball à propos ?
Nous avons un problème d`orientation majeure. Heureusement, cela tient à coeur à la fois à la fédération, le ministère et même la Confédération africaine de handball (Cahb). Tout le monde voudrait qu`on rajeunisse les effectifs des pratiquants. Mission en a été donnée à la direction technique nationale. Grâce à une dotation du ministère, nous avons commencé notre travail par un stage de formation des formateurs. La philosophie de la Dtn en ce qui concerne la formation des enfants aujourd`hui, et particulièrement dans la partie septentrionale du pays, c`est de voir les clubs créer des centres de développement du handball. Quand ils l`auront fait, la fédération, en retour, va s`engager à les labelliser. Cela signifie en clair que la fédération s`engage à fournir le matériel. Et pour que le centre soit labellisé, il y a un cahier de charges qui devrait être respecté. Celui-ci a été rendu public lors du stage de formation de Garoua.
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