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28.06.2003
Marc-Vivien Foé, coeur des Lions
PARIS Véritable force de la nature, Marc-Vivien Foé est tombé foudroyé jeudi comme un vieux chêne centenaire, sur la pelouse du Stade de Gerland où il avait maintes fois brillé avec l´Olympique Lyonnais.
La disparition subite du Camerounais de 28 ans, qui s´est affaissé dans le rond central à 20 minutes de la fin de la demi-finale de la Coupe des Confédérations qui opposait son pays à la Colombie, a déclenché la consternation dans la grande famille du football.
Lors des hymnes nationaux de France-Turquie, les pleurs de Grégory Coupet le gardien de but de Lyon et de la France, puis ceux au coup de sifflet final de Jacques Santini le sélectionneur national qui lui aussi avait côtoyé Foé à l´OL, ont résumé l´estime générale.
Né il y a 28 ans à Nkol, dans les faubourgs de Yaoundé, Foé a débuté au Canon local, avant de venir en France, où le Racing Club de Lens devait savoir le ravir à Auxerre qui l´avait essayé deux jours.
Champion de France avec les Sang et Or en 1998, vainqueur de la Coupe de la Ligue avec l´Olympique Lyonnais en 2001, le géant de 190 centimètres a marqué les clubs de Ligue-1 qui lui ont fait confiance. Il avait aussi évolué à West Ham avant d´être prêté à Manchester City, club où il a inscrit neuf buts en 35 rencontres de championnat de Premier League cette saison, pour talonner le "capocanoniere" local, Nicolas Anelka.
"Quand il n´est pas utile de parler, alors mieux vaut se taire", avait pour habitude de dire Marc-Vivien Foé, pleuré par tout le Cameroun, où l´annonce de sa mort a provoqué la stupeur à l´égal de la disparition d´un chef d´Etat.
Crédité de 63 sélections avec les Lions indomptables, le milieu de terrain au puissant jeu de tête, a remporté par deux fois avec son équipe nationale la Coupe d´Afrique des nations en 2000 et 2002.
Père de trois enfants dont un petit dernier né il y a deux mois, Marc-Vivien Foé avaient aussi la passion du partage. Il venait de lancer la construction dans une banlieue de Yaoundé d´une académie de football destinée aux jeunes enfants.
"Foé était très pieux", a déclaré le révérend Jean-Marie Bodo, un prélat catholique proche de sa famille. "Il m´appelait après chaque match. J´ai d´ailleurs baptisé tous ses enfants".
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