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07.07.2019
Etats-Unis-Pays-Bas, une finale de gala
La finale de la Coupe du monde féminine mettra aux prises les tenantes du titre et les championnes d’Europe. Ces dernières auront-elles les armes pour déjouer les pronostics?
Il est clair depuis le 11 juin et le 13-0 record infligé à la Thaïlande que l’équipe des Etats-Unis n’a pas débarqué en France pour rigoler. Elle est championne du monde en titre et numéro 1 au classement FIFA. Elle détient le record du nombre de titres mondiaux (trois), de finales disputées (quatre) et n’a jamais terminé une Coupe du monde hors du podium. Elle sera la grande favorite de la finale de l’édition 2019, ce dimanche à 17h au Groupama Stadium de Lyon.
De leur côté, les Pays-Bas aspirent à être davantage qu’un dernier obstacle sur la route des protégées de Jill Ellis. Les Oranje Leeuwinnen (Lionnes orange) ont franchi un cap plus récemment: elles disputeront en France leur première finale de Coupe du monde et ne font partie des dix meilleures équipes du monde que depuis 2017. Cette année-là, elles remportaient l’Euro organisé sur leurs terres au détriment des formations plus attendues (Allemagne, Angleterre, France) de fort belle manière. Par le jeu, la folie, l’intensité.
Chair à canon?
Les Néerlandaises ont gravi les échelons de la hiérarchie mondiale sans nourrir de complexe. Il n’y a pas de raison qu’elles changent de méthode dimanche. Mais ont-elles seulement les armes pour vaincre les Etats-Unis?
Elles ont remporté leurs six matchs depuis le début de la compétition, dominant notamment le Canada au premier tour, le Japon en huitième de finale et la Suède dans le dernier carré, autant d’équipes contre lesquelles elles ne partaient pas forcément favorites. Mais cela n’a pas toujours été facile. En demi-finale, elles n’ont par exemple passé l’épaule qu’en prolongation, après avoir beaucoup souffert pendant une bonne heure de jeu. Et tous les commentateurs d’avancer que ces Pays-Bas-là ne pourraient servir que de chair à canon en finale…
Résister à l’orage
C’est oublier que les Etats-Unis aussi ont souffert pour en arriver là. Certes, Alex Morgan et ses coéquipières ont survolé leur groupe (où figuraient les faibles équipes de Thaïlande et du Chili) mais dès le début de la phase à élimination directe, elles n’ont gagné leurs matchs qu’après de rudes batailles. L’Espagne leur a posé des problèmes en répondant par la technique à leur jeu de pression, la France fut tout près de revenir à la marque en fin de match dès lors qu’elle s’est décidée à prendre des risques et l’Angleterre a eu les occasions pour les dominer (un but annulé, un penalty manqué). Les trois parties se sont terminées sur le score de 2-1.
Une chose est sûre: les Américaines partiront fort. Depuis le début du tournoi, elles ont ouvert la marque lors de chacun de leurs matchs dans le premier quart d’heure de jeu. Pour les Pays-Bas, le premier défi sera de résister à l’orage. Et alors, tout sera possible.
Lionel Pittet
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