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17.12.2007
Boxe : Issa Hamza, indomptable
Le Camerounais a conservé vendredi dernier son titre de champion du monde aux dépens de l’Uruguayen Ruben Francisco Silva Diaz.
Mission accomplie II. Issa Hamza a été vendredi dernier au stade Ahmadou Ahidjo, le héros du second acte de la série qu’il a inaugurée lui-même, le 23 juin 2007, en devenant pour la première fois, champion du monde des welters, version World Boxing Foundation (WBF). Conformément au règlement, il devait remettre son titre en jeu dans un délai de six mois au plus. Issa Hamza sacré pour la première fois à Calais dans le Nord de la France, a choisi, Yaoundé et son pays, pour la défense de son titre. Vendredi dernier devant près de quatre mille spectateurs acquis à sa cause, l’enfant de Banyo, né à New-Bell-Douala, n’a pas tremblé. Il a assuré le coup au propre comme au figuré pour conserver son titre.
Au terme des 12 rounds qu’a duré le combat, Issa Hamza a été déclaré vainqueur aux points, à l’unanimité des trois juges, le Belge Benny Decros (118-109), le Sud-africain Audry Urasmus (118-109) et le Français André Pasquier (118-110). Ce succès ne souffre donc d’aucune discussion. Mais, il a fallu du talent, de la maîtrise et de la patience au Camerounais pour s’imposer. Car, en face, l’Uruguayen Ruben Francisco Silva Diaz était loin d’être un toquard. Le challenger de Issa Hamza a même fait mieux que se défendre. Pendant les 12 reprises, il a fait montre d’une grande résistance et surtout d’une grande malice. Face à un adversaire soucieux de faire plaisir à son public, Ruben Francisco Silva Diaz a éprouvé son art de l’esquive, question de pousser le Camerounais à la faute. Et, pendant longtemps, il a contraint Issa Hamza à frapper dans le vide et à perdre des forces. Dans le même temps, Silva Diaz a amorcé quelques attaques foudroyantes qui auraient pu transformer la nuit magique du stade Ahmadou Ahidjo en horrible cauchemar.
Heureusement pour le public que son héros avait des ressources, pour contenir la roublardise du Sud-américain. Du reste, avant le combat, Issa Hamza avait promis de se battre comme un « Lion Indomptable ». Il a tenu parole. Il s’est montré offensif, combatif et résistant. En plus de ces vertus, il a ajouté une autre, qui fut déterminante pour la victoire : la patience. En effet, après avoir tenté en vain de plier le combat lors des premiers rounds, Issa Hamza a dû se raviser pour mieux gérer ses efforts. La tactique hyper-défensive de Silva Diaz était en réalité un attrape-nigaud. Le Camerounais ne s’est pas laissé piéger et a simplement porté les coups décisifs pour la victoire.
Pendant quelque temps encore, le Cameroun aura son champion du monde. Un très beau champion qui a ravi un public de connaisseurs ou non. Toujours est-il que Issa Hamza a cristallisé vendredi dernier une grande ferveur autour de lui, un gage pour la suite de sa carrière et davantage pour le noble art camerounais. En tout cas, la fierté des Camerounais n’a d’égale que l’exploit réalisé par Issa Hamza. Et les pouvoirs publics, par la voix du ministre des Sports et de l’Education Physique Augustin Edjoa, organisateur principal -au nom du président de la République-, de ce premier championnat du monde en terre camerounaise, ont promis tout leur soutien à tous les talents sportifs camerounais.
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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