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ACTUALITE |
05.04.2007
Bill Tchato : Le Lion se réveille au Qatar
B.M. B.
C’est du côté du golfe arabo-persique qu’il faut désormais chercher Bill Tchato, défenseur camerounais international. Après une saison passée à Nice (05-06), il a décidé "de casser [son] contrat afin d’accepter la proposition d’un club qatari : Qatar Sport Club". Une aubaine pour Bill Tchato. "Je peux même dire que j’ai eu de la chance car beaucoup de joueurs pensent que quand on est professionnel, on peut venir facilement ici. Il faut avant tout avoir un nom, avoir joué dans de grands clubs". Ce qui n’était pas son cas, avoue-t-il. Seulement, poursuit-il, "je suis tombé sur un homme qui m’aimait bien et qui connaissait bien le Qatar. Et le fait d’être international camerounais a pesé en ma faveur. Car les joueurs camerounais ont la cote ici. Je peux remercier Milla, Eto’o, Mboma, Song etc ".
Bill Tchato ne nie pas qu’avant de prendre sa décision, il a également tenu compte du fait qu’il est au crépuscule de sa carrière. "J’avais 31ans [il est né le 15 août 1975] et le fait d’avoir connu le monde professionnel sous plusieurs angles m’a donné l’envie de changer d’air, de voir une autre culture. Il est certain que l’aspect financier a joué un rôle important dans ma décision, car il ne faut pas se cacher, ceux qui viennent ici c’est d’abord et avant tout pour les propositions financières alléchantes" qu’offrent les propriétaires et promoteurs des clubs de football qataris.
En juin 2006, Tchato dépose ses valises au Qatar. "Ce qui n’est pas facile ici, c’est de vivre sans sa famille", restée en France, déclare t-il. Mais très vite, l’ambition professionnelle prend le pas sur les considérations personnelles. Encore que, note-t-il, il fallait pouvoir s’habituer à la canicule qui prévaut dans ce pays. "J’ai disputé mes premières séances d’entraînement sous 45 voir 50 degrés ", rappelle-t-il. Neuf mois après son arrivée, il dit essayer, chaque jour, de se fondre dans son nouvel univers.
Dix clubs constituent le championnat qatari. Les équipes se rencontrent trois fois. Et après le championnat, il y a diverses coupes. La plus importante étant celle dédiée à l’émir, qui fixe les dates en fonction de son emploi du temps. De l’avis de Bill Tchato, "cette compétition est d’ailleurs plus importante que le championnat". Puis, il y a la coupe du prince Jassen. A deux journées de la fin du championnat, Qatar Sport Club occupe la 8ème place. L’équipe a perdu des rangs après avoir été accrochée par Ryan, équipe entraînée par le Français Pierre Lechantre, ancien sélectionneur des Lions indomptables. Quant à Bill Tchato, il a disputé 26 matches sur 28 possibles.
"Le niveau est bon car dans chaque équipe, il y a cinq professionnels". Bill Tchato évolue au Qatar Sport Club en compagnie du Nigérian et ex-capitaine des Super Eagles, Augustine "Jay Jay" Okocha. Malgré cette pléiade d’internationaux étrangers et joueurs de renom pour la plupart, le Camerounais affirme que le championnat du Qatar ne saurait cependant "rivaliser d’adresse avec les championnats européens".
Des sensations que le défenseur pourrait bien ne plus connaître. Car à bientôt 32 ans, il sera difficile pour lui de "revenir en Europe. [Même si] tout ne dépendra pas de moi". Il n’en demeure pas moins qu’il garde le contact avec les Lions indomptables. "J’ai participé aux deux premières rencontres des éliminatoires de la Can 2008 [Rwanda-Cameroun du 4 septembre 2006 à Kigali et Cameroun-Guinée-Equatoriale du 7 octobre 2006 à Yaoundé]. J’ai de très bons contacts avec les joueurs de l’équipe nationale".
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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