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23.12.2009
Eric Djemba Djemba : Je n’ai jamais téléphoné à Paul Le Guen
Le joueur de Odense Ob (Danemark) présente le système de jeu danois que les Lions affronteront en Afrique du Sud.
Comment le Danemark où vous jouez a accueilli le tirage au sort qui place le Cameroun dans la même poule qu’eux?
Deux jours avant le tirage au sort, qui a eu lieu le 4 décembre dernier, je m’apprêtais à aller en stage bloqué avec mon club quand j’apprends que le Cameroun partagera la même poule que le Danemark, mon pays d’accueil. Mes coéquipiers ont commencé à m’appeler, certains m’ont même chambré en promettant au Cameroun une sévère raclée en Coupe du monde. Je n’ai d’ailleurs pas manqué de leur signaler que la majorité de mes compatriotes jouaient en Angleterre dont le niveau du jeu est trois fois supérieur à celui du Danemark. Bref, j’ai reçu beaucoup de sollicitations. J’ai fais le tour de plusieurs télévisions et accordé 17 ou 18 interviews aux journalistes qui voulaient que je parle de mon pays. Evidement, je leur parlais du Cameroun sans m’attarder sur notre manière de jouer.
Quels conseils pouvez-vous donnez aux Lions indomptables qui auront les Danois sur leur chemin ?
50 à 60% de l’effectif de la sélection nationale danoise évolue à domicile. Dans mon club, il y en a trois. A titre de rappel, le Danemark s’est qualifié devant de redoutables équipes telles que la Suède, la Hongrie, l’Albanie, etc. Le jeu des Danois se rapproche de celui des Allemands. Ils sont jusqu’auboutistes. Ils croient jusqu’à la fin. Lorsqu’un Danois est mené sur le score de 5 buts à 0, à moins deux minutes de la fin de la rencontre, il court sur le terrain comme s’il allait revenir à la marque. Donc, pour les contenir, il ne faut leurs donner aucun espoir durant le jeu. Quoi qu’il en soit, si l’encadrement technique me sollicite pour donner mon avis sur les joueurs ou le championnat danois que je côtoie au quotidien, ce sera avec plaisir que je le ferais. Mais si en plus Paul Le Guen, pour qui j’ai beaucoup de respect, m’appelle pour honorer le drapeau, ce sera toujours avec plaisir. Après huit 8 ans en équipe nationale, je connais très bien l’esprit et les enjeux.
Après la surexposition à Manchester United, vous étiez isolé au Qatar, connu le doute et aujourd’hui vous êtes en pleine renaissance au point où vous avez été élu second meilleur de la saison du championnat danois…
J’ai connu quatre ou cinq championnats. C’est depuis le 15 septembre 2001 que je suis en équipe nationale. J’ai fait trois coupes d’Afrique des Nations, une coupe du monde, une coupe des Confédérations et plusieurs autres matches capitaux. Après tout ce parcours que vous venez de citer, je suis en pleine renaissance, un peu d’ailleurs comme l’équipe nationale du Cameroun. Nous avons connu la surexposition, nous avons douté et grâce à Paul Le Guen et aux autres Lions, nous nous sommes qualifiés pour la Can et la Coupe du monde. La sélection nationale est en pleine renaissance.
Certains de vos proches soutiennent que vous avez été félicité par Paul Le Guen après votre titre de second meilleur joueur du Danemark. Est-ce vrai ?
Je n’ai jamais appelé Paul Le Guen. Lui non plus ne pas téléphoné. Mais, c’est sur certains médias que j’ai appris que le sélectionneur du Cameroun m’avait félicité. Si c’est le cas, ces félicitations, même indirectes, me vont tout droit au cœur. C’est la preuve que le travail bien fait fini par payer. Aujourd’hui plus qu’hier, j’ai la pression sur les épaules pour honorer cette distinction, que ce soit en club ou sélection nationale.
Propos recueillis par Eric Roland Kongou
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| Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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