ACTUALITE |
12.07.2005
Alexandre Epée : Celui par qui le scandale est arrivé
P. G. M., à Dschang
Sa présence dans les rangs de l’Ecole supérieure de gestion à l’origine du report de l’épreuve de lutte.
Accoudé à l’une des fenêtres d’un amphi du campus de Dschang, Alexandre Epée suit attentivement les principales rencontres de tennis de table. Dans l’autre gymnase, les combats de lutte libre ont démarré depuis quelques heures. Sans lui. « Je ne sais pas ce qu’on me reproche. Depuis samedi dernier, le coach m’a enregistré parmi les lutteurs de Esg. Mais les juges ont décidé que je ne dois pas concourir sans me donner des explications», raconte-t-il.
« Il paraît que les capitaines des autres équipes ont fait une requête pour dénoncer Esg et l’Institut Siantou supérieur. Ils se plaignaient que ces deux établissements ont aligné des mercenaires, qui n’ont pas de baccalauréat», poursuit-il.
Mais quand on lui demande le nom de la filière dans laquelle il est inscrit, on est surpris par la réponse qu’il donne. « Deuxième année maintenance des ordinateurs». Une réponse somme toute renversante, puisqu’une filière de cette nature n’existe pas. Tout de même curieux qu’un étudiant ne maîtrise pas sa filière. Pire encore, Alexandre Epée n’a pas pu donner le nom du directeur de l’établissement dans lequel il est supposé suivre une formation, ainsi que celui de son entraîneur en lutte: « leurs noms m’échappent ».
Accréditation
Pourtant, il continue à porter le badge d’accréditation délivré par la commission technique de lutte. Le mal aimé de la lutte devrait concourir à partir de ce matin en judo. La seconde discipline dans laquelle il devrait défendre les couleurs de l’Esg. Jusqu’à hier, il avait la certitude de participer à cette épreuve. Toujours est-il que dans les couloirs, des éclats de voix décrient déjà cet état de choses. Alexandre Epée pourrait ce mardi 12 juillet 2005 enregistrer son ultime disqualification. Né le 21 janvier 1980 à Douala, Alexandre Epée fait ses premiers pas en lutte en 1993 sous la direction de Christian Mbodjé, son cousin. « C’est à ses côtés que j’ai appris à lutter et à pratiquer le judo». Athlète à plusieurs casquettes, il s’est adjugé le titre de champion provincial de lutte pour le Littoral en 2000. Alexandre Epée dit également avoir été vice-champion national de judo en 2003 et en 2004.
|
|
Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
|
|
|
|
| |