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09.10.2009
Paul Le Guen : « Il faut rester extrêmement concentré »
Propos recueillis par Brice MBEZE
Paul Le Guen, sélectionneur des Lions Indomptables.
A quelques heures du match Cameroun-Togo, quel est l’état d’esprit de l’équipe ?
L’état d’esprit est bon. On a voyagé ensemble depuis Paris. On a eu l’occasion de se parler. On a fait de bonnes séances d’entraînement. Le groupe est très vigilant et disponible. Il faut qu’il le soit jusqu’à samedi. C’est un match essentiel qu’on va jouer. Nos victoires contre le Gabon deviendront profitables si l’équipe ne se relâche pas.
Quels enseignements tirez-vous de ces deux matches contre le Gabon ?
On s’est imposé dans des circonstances différentes. Au Gabon, c’était un match âpre, difficile. On était dos au mur. On a su faire front avec des qualités de courage, d’abnégation. Avec beaucoup de réussite aussi, il faut le reconnaître. Au match retour, on a fait une première mi-temps de très haut niveau avec beaucoup de mouvements, d’occasions. La première mi-temps contre le Gabon au match retour doit nous servir de référence. On doit tendre vers ce qu’on a fait durant ces 45 premières minutes.
L’équipe a quand même souffert à la fin du match …
On a quand même maîtrisé notre sujet en acculant l’adversaire. Je trouve qu’on a fait d’excellents mouvements pendant toute cette période là. Après, on s’est un peu essoufflé. Je suis quand même content qu’on ait pu gagner ces deux matches.
Y aura-t-il une animation particulière pour le match de samedi ?
On y travaille. On a différentes options possibles. J’avoue que ce qu’on a fait contre le Gabon au match retour m’a beaucoup plu au niveau de la circulation du ballon, de l’animation offensive. Après, il faut réussir à maintenir ça sur une très longue période.
Vous avez appelé deux nouveaux joueurs. Au terme du stage, ces deux éléments vous donnent-ils satisfaction ?
J’ai retenu dans le groupe Henri Bedimo. C’est sa première sélection. Je le suis en France depuis longtemps. Je suis allé le voir jouer plusieurs fois. J’ai appelé son entraîneur. C’est un joueur performant. Après, il est en concurrence avec d’autres qui peuvent jouer arrière gauche. Je pense à Sébastien Bassong, mais aussi à Binya qui peut jouer à ce poste-là. Concernant Georges Mandjeck, j’ai suivi son début de saison en Allemagne, notamment le match qu’il avait disputé contre le Bayer Leverkusen en Coupe. Je l’avais trouvé très à son avantage. Comme Aurélien Chedjou était blessé, je me suis décidé à appeler Georges (NDLR : Mandjeck). Vraiment, ce qu’il fait depuis le début de la semaine est très encourageant. Le groupe reste ouvert. Il faut donner de l’espoir aux joueurs. Il ne faut pas donner l’impression d’un club fermé. La sélection est ouverte à tous ceux qui le méritent. Là, j’ai estimé après avoir observé beaucoup de matches que Henri Bédimo et Georges Mandjeck méritaient de rejoindre la sélection. Ce sont deux joueurs avec du potentiel. Après, c’est à eux de saisir leur chance. J’ouvre les portes. Après, resteront dans le groupe ceux qui le méritent.
Quel système de jeu utiliserez-vous samedi ?
J’ai travaillé différentes options. Je commence à avoir une idée précise. Je donne prioritairement la composition de l’équipe aux joueurs. Ça, tout le monde peut le comprendre.
Je n’aime pas changer à chaque match. On a joué en 4-3-3 ces temps derniers. Je pense qu’on va aller vers cette direction là.
Avez-vous des informations sur le Togo ?
Un tout petit peu. Mais, je préfère m’intéresser d’abord à mon équipe.
Trouvez-vous du plaisir à travailler au Cameroun ?
Oui. Bien sûr. A chaque fois, c’est un plaisir de revenir passer du temps à Yaoundé. Je me sens bien. Je suis d’un naturel vigilant et prudent. Le plus dur est à venir. Il faut rester extrêmement concentré. L’attente est très forte, on l’aperçoit. Il y a de très belles choses à faire. On sent qu’il y a du potentiel. Il ne faut pas le gâcher.
C’est la première fois que vous dirigez une sélection nationale. Quelle différence faites-vous entre un entraîneur de club et un sélectionneur ?
C’est complètement différent. C’est même difficile d’établir des comparaisons. Ce sont deux métiers complètement différents. Un sélectionneur, c’est beaucoup plus aller voir les matches, être observateur, se tenir au courant, avoir une relation avec les joueurs. Entraîneur, vous avez les joueurs tous les joueurs sous la main. Parfois deux fois par jour. Entraîner en club, ça vous accapare entièrement. Le métier de sélectionneur, lui, demande beaucoup de vigilance. Il faut regarder les matches de mes joueurs mais aussi les matches de haut niveau. C’est comme ça que l’on apprend.
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