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04.02.2008
L’analyse : Le Ghana vacille, la Côte d’Ivoire sans forcée
Bien que réduit à dix à l’heure de jeu, après l’exclusion de son capitaine Mensah pour une faute en position de dernier défenseur sur Odemwingie (60e), le pays organisateur a décroché laborieusement son ticket pour la demi-finale en remportant 2-1 son derby avec “ son frère ennemi ”, le Nigeria. Avant d’y parvenir le Ghana s’est retrouvé dans une position des plus inconfortables. Surtout lorsque les Blacks Stars ont concédé le premier but à la 34ème minute. Les joueurs ghanéens ont puisé dans leurs tripes pour faire face à ce duel que toute une nation attendait avec ferveur, mais aussi avec une pointe de fébrilité.
Devant une costaude équipe du Nigeria, solide, solidaire et très compacte sur le plan défensif, Essien et ses camarades se sont fait peur et ont même douté. Puis, en infériorité numérique à l’heure de jeu, les Black Stars réussissent à se surpasser pour arracher un billet pour le dernier carré qui avait longtemps semblé leur échapper. La délivrance est arrivée à quelques minutes du coup de sifflet final de son avant-centre Agogo. Un but de renard lui permet d’offrir aux siens une victoire in extremis.
Le plus dur reste à venir cependant pour des Black Stars. Les troupes de Claude Leroy auront encore trop dépendu du rendement de leurs deux milieux Essien et Muntari. Le joueur de Chelsea, impérial dans l’entrejeu, a joué les sauveurs en égalisant sur une tête rageuse, inscrivant son deuxième but du tournoi. Et sa polyvalence a été d’un atout lorsqu’il décroche pour assurer la tour de contrôle défensive lorsque le défenseur central John Mensah est expulsé. Quant à Muntari, il a été omniprésent sur les côtés, permutant sans cesse avec Owusu. Claude Leroy devra effectuer les réglages nécessaires avant la demi-finale prévue jeudi à Accra et faire de ce Ghana encore fébrile un vrai candidat au titre.
La sortie de route du Nigeria, guère flamboyant lors de la première phase, a fait preuve de l’esprit très germanique inculqué par l’Allemand Berti Vogts, mais il a toujours manqué l’étincelle. Et surtout la concentration 90 minutes durant qu’il aurait fallu avoir pour venir à bout des Ghanéens à l’usure. Mais on a pu se satisfaire du talent de Uche lancé d’entrée de jeu. Associé au talent de John Obi Mikel, cela n’a pas suffit.
Dans le deuxième quart de finale, les Eléphants de Côte d’ivoire n’ont pas trop forcé leur jeu pour franchir l’étape. Après avoir assis son jeu et préparé progressivement ses offensives, il a fallu attendre la fin de la première période pour voir le match s’emballer. Et à la reprise, la Guinée a tenu le cap avec quelques offensives sporadiques avant de chavirer après l’heure de jeu (5-0). L’absence de son magicien, Pascal Feindouno, a pesé énormément sur le collectif. La responsabilité du leadership confié à Fodé Mansaré pour redynamiser le groupe n’a pas porté ses fruits. Les Guinéens qu’on croyait qu’ils vont mettre un accent particulier à bien défendre face à un adversaire aussi coriace, a manqué de concentration.
Par Mathieu Nathanaël NJOG
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