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23.01.2008
Chrono : Serons-nous enfin entendus ?
Invité un jour dans un débat radiophonique à Yaoundé, nous avons demandé à Roger Milla, qui était également invité sur le plateau, s’il se souvenait que le Cameroun a remporté une grande compétition un jour après s’être mal préparé. Sa réponse fut catégorique : non !
E. G. S., à Kumasi
Nos n’avons eu de cesse, dans ces colonnes, de dire que l’amateurisme, l’improvisation, la confusion des rôles ne sont pas un gage de succès dans le sport de haut niveau. Certains se sont souvent amusés à nous rétorquer que «le Cameroun n’est jamais aussi dangereux que quand il va mal, quand il est empêtré dans les problèmes». Au moins pour les quatre Coupes d’Afrique des nations jusque là remportées par les Lions indomptables (1984, 1988, 2000 et 2002), cette affirmation est absolument fausse. Il faut donc changer de méthode.
Nous ne disons pas que la défaite d’hier condamne le Cameroun. Loin s’en faut ! Notre équipe nationale a les moyens humains de battre nettement le Soudan et la Zambie et de se classer premier de son groupe. Ce que nous disons, et ne cessons de répéter, c’est que notre façon de fonctionner n’est pas de nature à préparer cette équipe à une victoire sereine, comme ce fut le cas dans les éditions victorieuses précédentes à la Can. Le moment n’est pas venu de réveiller les mauvais souvenirs. Mais n’oublions pas que le Cameroun a joué son dernier vrai match en septembre de l’année dernière à Malabo, où il fut du reste battu par la modeste Guinée équatoriale ; un comble. Entre temps, de pseudo regroupements en Europe, sans le coach nouvellement nommé ou avec lui dans une posture de boudeur. De petits matches ensuite contre la sélection régionale de Galice et des clubs burkinabés. Chiche !
Ajouté à cela, le fait que le nouveau sélectionneur n’a été désigné que moins de trois mois avant la Can, contre toute logique ni sportive ni managériale. Il a dirigé son premier stage plus ou moins complet à Ouagadougou en huit jours début janvier à Ouagadougou.
Et avec ça, certains se prennent à rêver que le bon Dieu sera distrait pour nous faire gagner, contre des équipes qui, elles, se sont très bien préparées.
Hier, on pouvait compter sur le talent individuel et la rage de vaincre. Nous ne sommes plus seuls à avoir ces atouts. Pensez-vous, au regard du match Egypte-Cameroun d’hier, que les Moteleb, Mohamed Zidan et Abou Treika sont des éclopés, à côté des Nguema, Makoun ou Idrissou qui seraient des Pelé et des Maradona ?
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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