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09.11.2006
Mondial de volley-ball féminin : Les africaines à la traîne
DIKALO
Les représentantes du continent notamment le Cameroun, le Kenya et l’Egypte n’ont pas été à la hauteur.
Josiane Djomnang.
Les Lionnes Indomptables du volley-ball sont arrivés au bercail hier. Ainsi s’achève le parcours de notre équipe nationale au 15ème championnat du monde de volley-ball féminin qui se joue depuis le 31 octobre 2006 au Japon. Un parcours mitigé parce que semé d’embûches à toutes les étapes de notre participation. Au point final, les volleyeuses auront essuyé cinq défaites tour à tour contre les Pays-Bas, le Porto Rico, les Etats-Unis, le Kazakhstan et le Brésil. 3 sets contre 0 à chaque partie.
Cette humiliation n’est que la résultante de nombreux balbutiements dans la gestion de notre ministère des sports qui multiplie à la volonté des bévues et des discriminations dès lors qu’il ne s’agit pas du football. La débâcle des Lionnes n’est donc pas une surprise pour le camerounais averti. Les camerounaises avaient très peu de chance face à des filles qui évoluent dans des championnats universitaires très développés. Alors que les nôtres s’entraînent dans les conditions très rudes, sans repas normal, sans soins médicaux adéquats, la liste des malheurs n’ est pas exhaustive.
Déboires
Comment pourrait-il en être autrement ? Les prémices de cette débâcle se sont dévoilés avant l’entame même de la compétition. En effet le Cameroun a dû payer 5000 dollars, soit environ 2.745.000Fcfa pour cause du retard dans la transmission de l’échantillon des maillots à la fédération internationale de volley-ball. L’équipe ne disposant pas des moyens pour cette transaction, car le ministère des finances n’ayant mis à la disposition de l’équipe que 45 des 90 millions attendus, en toute dernière minute, qui plus est. Un malheur ne venant jamais seul, il a fallu que les trois piliers de l’équipe, Nicole Ngo Batta, Laure Kenmoe Kamgang et Fankam Nyabeye se dissipent dans la nature à Paris pendant qu’elles se rendaient au Japon. Une fuite que d’aucuns ont considéré d’irresponsable de la part de ces ambassadrices qui auraient tout même pu attendre la fin de la compétition malgré les conditions draconiennes. Tous les ingrédients étaient donc réunis pour subir cette humiliation : mauvaise préparation, pas de soutien financier, fuite des joueurs…
Le Kenya et l’Egypte, deux autres représentantes africaines n’ont pas fait mieux que le Cameroun. Pire elles se sont faits battre à des scores très lourds. Ce qui fait que le Cameroun est quand même le premier pays africain au classement à ce 15ème championnat qui a débuté en 1952 et dont aucun pays africain n’a jamais remporté une seule des trois médailles. Comme pour dire que nous avons encore du chemin à parcourir.
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