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27.02.2004
Jean René Atangana Mballa : «Toutes les dispositions sont en place pour que le championnat démarre effectivement le samedi 28 février »
j.j.mounadjo
Un jour avant le démarrage effectif du 45ème championnat national de D1, Jean René Atangana Mballa, le secrétaire général de le Fécafoot, présente l’état des lieux de la situation aussi bien au niveau des préparatifs du championnat que dans les clubs appelés à y prendre part
A deux jours du démarrage effectif du championnat, à quel niveau se situent les préparatifs ?
A ce jour nous traitons les dossiers de licence parce que les clubs ont encore des problèmes au niveau des recrutements. Nous leur laissons le temps de terminer leurs recrutements avant de traiter ces dossiers. Pour le reste tout est déjà en place. Nous avons instruit les clubs de tenir les assemblées générales ce qui a été fait. Au niveau des stades, toutes les dispositions d’ordre organisationnel sont déjà en place. Le démarrage du championnat aura effectivement lieu samedi 28 février prochain.
Ce championnat a ceci de particulier, qu’il amorce la réforme adoptée la saison dernière. Quelles sont les dispositions qui ont été prises pour assurer un plein succès à ce championnat, nouvelle formule ?
C’est la première année qui va connaître cette nouvelle formule de championnat en deux poules. C’est une année expérimentale et donc il faudra être suffisamment prudent pour qu’on atteigne les objectifs que nous nous sommes fixés. Pour cela, nous avons d’abord, sur le plan purement sportif, organisé des stages à l’intention des entraîneurs de première division, nous avons fait de même avec les arbitres. Depuis un certain moment, nous avons mis l’accent sur la gestion du corps arbitral. Nous ramené l’effectif à 50. Nous avons promu 12 arbitres en D1 parce que nous voulons rajeunir ce corps. Nous essayons d’améliorer leurs conditions de travail.
Comme l’année dernière, nous leur avons fourni des équipements et nous pensons que ceux qui ont été retenus au terme des tests qui ont été organisés pourront valablement diriger les rencontres de la prochaine saison. La seule difficulté que nous allons rencontrer sera une fois de plus, l’éternel problème de sécurité dans les stades. Puisque nous avons encore certains stades qui ne remplissent pas les conditions de sécurité adéquate. Pour cela, nous sommes un peu inquiets. Pour le reste, nous pensons avoir mis toues les chances de notre côté pour la réussite de ce projet
Quels avantages cette nouvelle formule de championnat offrent-elle aux clubs ?
Les avantages sont multiples. Au niveau des coûts, nous pensons avoir augmenté les ressources des clubs en réduisant leurs dépenses notamment pour ce qui est des déplacements. Les équipes vont moins se déplacer que les années antérieures. De plus, nous leur donnons une subvention plus substantielle qui est de 7 millions de francs CFA. Les mêmes équipes recevront chacune quatre jets de maillots ce qui n’est pas négligeable quand on sait les difficultés que les clubs rencontrent pour se doter des matériels. Nous avons ciblé ces deux chapitres pour soulager un peu les clubs.
S’agissant du déroulement du championnat, il n’y aura pas de période d’observation. Le premier tour va se jouer en 16 matches, huit à l’aller et huit au retour. Au terme de cette première phase, deux équipes rejoignent automatiquement la deuxième division. Alors, il faudra se battre pour ne pas être parmi ces deux équipes, en même temps essayer de faire partie des huit équipes qui vont disputer la Super Ligue qui, elle, est plus rémunératrice. Donc on peut dire qu’il y a une grande différence entre la nouvelle et l’ancienne formule.
Sur plan financier, que recevront les clubs qui accèderont à la Super Ligue ?
Au niveau de la deuxième phase, nous n’avons pas voulu faire de discrimination entre ceux qui vont jouer la Super Ligue et ceux qui vont jouer la Ligue nationale. Dans la mesure où, seuls ceux qui vont jouer la Super Ligue pourront prétendre aux primes qui seront données à la fin de la saison. Ce qui veut dire que, l’équipe qui terminera en première place de la Super Ligue recevra une prime de 25 millions de francs CFA, le deuxième qui sera comme le premier qualifié pour la Champions League, aura une prime de 20 millions de francs CFA, le troisième qui jouera la Coupe de la Confédération aura une prime de 15 millions de francs CFA, le quatrième qui disputera la Coupe de l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale (UNIFFAC), recevra une prime de 10 millions de francs. Le vainqueur de la Coupe du Cameroun se verra remettre un prime de 15 millions de francs CFA et le malheureux finaliste 10 millions. Ces différentes primes ne concernent que les équipes qui vont jouer la Super Ligue. C’est pour cela que nous avons réparti équitablement la subvention que nous donnons à tous les clubs à savoir, dès la première phase 3,5 millions de francs CFA et quatre jets de maillots et à la deuxième phase 4 millions.
Certaines équipes ont connu la saison écoulée des crises au niveau de leur gestion. Quelles sont les mesures qui ont été prises par la Fédération pour assainir la gestion de ces clubs ?
La première mesure que nous avons prise est d’obliger tous ces clubs à tenir leur assemblée générale et de déposer au siège de la Fédération leurs statuts. Sur la base de ces statuts, la Fédération pourra mieux veiller à la gestion de ces clubs parce que cette gestion devra être conforme aux dispositions des statuts. Aujourd’hui, tous les clubs, malgré les grincements de dents, ont tenu leur assemblée, il demeure encore certaines incompréhensions au niveau de certaines équipes. Je crois que les différents états-majors sont en train de régler ces points d’ombres qui subsistent. Je crois que ce qui a été fait a été bien fait. Tant qu’il n’y avait pas cette base juridique qui régissait la vie de ces associations, elles faisaient toujours l’objet d’éventuelles perturbations dans leur fonctionnement.
Pour ce qui est de Tonnerre et de Canon, l’on constate qu’il y a encore des contestations pour ces deux clubs en particulier, qu’est-ce qui a été concrètement fait ?
Au niveau du Tonnerre, une décision a été prise d’abord avec la création d’un comité provisoire de gestion qui avait pour mandat de convoquer une assemblée générale dans un délai prescrit ce qui a été fait et nous avons reçu les procès verbaux de cette assemblée générale. Par contre au niveau du Canon, nous avons connu également un bicéphalisme au niveau de la tenue de ces assemblées par le fait que deux assemblées ont été convoquées et deux bureaux différents ont été élus. La Fédération a donc décidé de mettre en place un comité provisoire de gestion avec des missions bien précises. Néanmoins, nous avons continué à faire des consultations pour que les véritables responsables de cette équipe puissent trouver une solution consensuelle qui puisse rassembler cette famille. La décision de la Fédération ne suffit pas pour régler le problème du Canon. Le football est fait pour rassembler et non pour diviser. Le problème étant profond, nous avons demandé aux dignitaires de cette équipe d’intervenir, ils ont d’ailleurs déjà trouvé un début de solution qu’ils vont soumettre à la Fédération. Les protagonistes de Canon sont les camarades d’hier qui ont partagé les mêmes plaisirs dans cette équipe. Aujourd’hui, ils sont en conflit pour des raisons diverses. Nous pensons qu’il serait plus avantageux que ce problème soit réglé dans un cadre purement familial.
Il y aura prochainement une réunion entre les responsables de la Fécafoot et les présidents de clubs. Peut-on savoir quel sera l’objet de cette rencontre ?
Cette réunion nous permet de discuter directement avec les principaux responsables de clubs et l’occasion leur est donnée pour soumettre à la fédération les difficultés qu’ils rencontrent. Il est toujours mieux de discuter et pour mieux démarrer une saison, nous attendons discuter avec les présidents de clubs afin de mieux démarrer la saison.
Les clubs de Yaoundé ont un problème de stade. Est-ce que la Fédération s’est déjà penchée sur ce dossier ?
C’est un dossier difficile à gérer car la Fédération ne gère pas les stades. Cette tâche incombe au ministère de la Jeunesse et des Sports. L’année dernière, les clubs de Yaoundé n’ont pas pu jouer sur leur stade ce qui leur a occasionné beaucoup de difficultés. S’il faut qu’ils recommencent cette année, il me semble difficile que les clubs acceptent. Nous avons programmé les matches au stade omnisports de Yaoundé, il revient donc au ministère de décider.
Un dernier mot…
Je souhaite une bonne saison à tous les clubs qui vont prendre le départ et surtout que tout le monde contribue à la réussite de cette nouvelle formule du championnat parce que c’est une affaire qui nous concerne tous, la Fédération, le public, la presse et tout ce qui aime le football.
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