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13.01.2004
les Lions et la Can : 1986 : les pharaons étaient indomptables .
Constant R. Sabang
En finale les Lions sont bloqués aux tirs aux buts par le pays organisateur.
C`est auréolés de leur statut de champions d`Afrique, titre conquis deux ans plus tôt à Abidjan en Côte d’Ivoire que les Lions accostent sur les berges de la mer Méditerranée. Précisément à Alexandrie, sous la conduite d’un certain Claude le Roy à qui on doit le rajeunissement d`une partie de l`équipe. Dans l`effectif du Cameroun, on compte en effet des joueurs comme Victor Ndip Akem, Emile Mbouh, Louis Paul Mfédé, André Kana Biyik et François Omam Biyik. Ce dernier, attaquant prometteur qui un an avant, a déjà fait sensation au cours de la coupe intercontinentale, en Arabie saoudite, se blesse malheureusement peu avant le départ de l’équipe pour l’Egypte. Loin de décourager les Lions, cet incident les galvanise apparemment. Surtout que dans le groupe, on trouve encore des éléments que l`on dit vieillissants, mais qui, en réalité, sont arrivés à pleine maturité. Grégoire Mbida, Théophile Abéga, Thomas Nkono et l`imprévisible Roger Milla montrent alors durant ce tournoi qu`en plus de pouvoir encadrer leurs cadets, ils disposent encore d`indiscutables qualités techniques. Et la mayonnaise concoctée par Claude Leroy qui n`a pas hésité un seul instant à associer joueurs locaux et professionnels prend. Le premier tour se passe sans encombre. D’abord une victoire contre la Zambie(3-2), ensuite un mémorable match nul contre le Maroc. Rencontre dont se souvient parfaitement Badou Zaki, le gardien des Lions de l`Atlas, excellent durant toute la rencontre et qui encaisse dans les arrêts de jeu, un but qui jusqu’à l’heure actuelle reste inscrit dans les annales du football africain.
Lob
Un long ballon expédié par la défense camerounaise atterrit un peu par hasard dans les pieds de l’avant-centre camerounais. Une feinte, pour se débarrasser de son chien de garde et instinctivement, alors qu`il a le dos tourné à une intraitable défense, il tente un lob à la limite de la surface de réparation qui atterrit dans les buts marocains. Le Cameroun peut poursuive le tournoi en toute quiétude. Toujours sur le chemin du second tour, les Lions rencontrent en fin l`Algérie qu`ils battent par trois buts à deux. Tant qu`ils jouent dans une poule différente de celle du pays organisateur, tout se passe plutôt bien devant des gradins désespérément vides. Avec la Côte d`Ivoire en demi-finale, les Lions se limitent à l`essentiel. Un but à zéro. Avant de prendre la direction du Caire. Pour une finale contre le pays organisateur, l`Egypte.
Face à un public chauffé à blanc, les Lions résistent à la pression. Après 120 minutes d`un match intense qui s`achève sur un score nul et vierge, on procède à la fatidique séance de tirs aux buts. Mbida sur lequel reposent les espoirs de l`équipe échoue. Tout comme André Kana Biyick, sans doute tétanisé par l`enjeu, qui rate lamentablement son tir. Entre temps, Nkono a majestueusement stoppé la tentative de Mostefa Abdou, au grand dam d`un supporter égyptien qui manque de s`arracher les cheveux. L`image qui a figuré longtemps au générique des émissions de sport de la Crtv, résume à elle seule toute l`émotion qui entoure la rencontre. Les Camerounais terminent la compétition sans avoir concédé la moindre défaite. Plus indomptables que jamais. A l`image de Roger Milla, sacré meilleur joueur et meilleur buteur du tournoi avec cinq réalisations.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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