ACTUALITE |
20.04.2004
LE CURIEUX MENAGE DE BIDOUNG MKPATT
Alors que la foudre de la Fifa s’abattait sur le Cameroun, Bidoung Mkpatt, le ministre de la Jeunesse et des sports, a réussi à se frayer un chemin dans cette actualité très riche en football, saupoudrée depuis quelque temps par les élections à la Fécafoot. C’est donc à ce moment là que le Minjes a choisi de faire le réaménagement qu’on attendait depuis longtemps. Seulement, le casting que Bidoung Mkpatt vient de rendre public biaise un tout petit peu le rôle que chaque encadreur a joué dans la débâcle de son équipe nationale. Si on peut louer le courage que le Minjes a enfin eu de mettre de côté le “ douanier ” de l’équipe nationale, André Nguidjol, il faudrait cependant remarquer que sa bourrasque a entraîné même ceux qui étaient réputés être efficaces dans l’ombre et dont on peut clairement dégager la responsabilité dans les différentes débâcles. Chez les Lions indomptables seniors, le limogeage de Martin Ntoungou Mpilé ne peut se comprendre que de deux façons. Soit c’est lui qui gère au quotidien l’équipe et on lui imputerait d’office les différents échecs, soit il est la victime expiatoire de Winfried Schäfer qui a peut-être montré son incompétence pour justifier son manque d’efficacité. C’est donc un limogeage non justifié qui cible en plus un homme qui, à plusieurs reprises, a fait ses preuves avec l’équipe espoir. Après la calamiteuse aventure de Corée- Japon 2002, Marius Omog, qui était aussi l’adjoint de Schäfer, avait été limogé dans les mêmes circonstances. L’Allemand, reste en place alors qu’il est le premier responsable de l’échec. Sinon, pourquoi avoir débarqué Jean Paul Akono à la tête de l’équipe après l’élimination pour les Jeux olympiques d’Athènes ? On avance l’hypothèse du rançonnement des joueurs, sans aucune preuve, alors qu’on avait la preuve des négociations entamées par Schäfer avec la fédération égyptienne, sur le dos du Cameroun. Une preuve de mauvaise foi qui pouvait tout aussi bien justifier son départ. En dernière instance, on constate que le réaménagement du Minjes n’apporte aucune solution au problème de fond qui est la qualification des entraîneurs camerounais, chargés de poser les fondations du football camerounais. Au contraire, il se contente de faire défiler les produits de l’Injs à la tête des équipes nationales, sans se soucier de leur expérience ou de leur passé dans l’entraînement et la formation. Le pire, c’est que des produits de l’Injs, comme Bonaventure Djonkep, qui ont un passé glorieux, ne sont aucunement appelés en équipe nationale, abstraction faite des Eugène Ekéké, Joseph Antoine Bell, Isaac Bassoua, David Mayébi et autres, qui ont étudié ou pratiqué le football de haut niveau.
Martin. Camus. Mimb
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