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13.10.2021
Et si Mbappé était né au Cameroun…
Convaincu du bienfondé de sa proposition visant à instaurer un Mondial tous les deux ans, Arsène Wenger prend l’exemple de Kylian Mbappé pour défendre son idée d’universalité dans le football.
Arsène Wenger n’en démord pas. La Coupe du monde programmée tous les deux ans au calendrier du ballon rond, en alternance si possible – selon la volonté des différentes confédérations – avec les grandes compétitions continentales, qui elles aussi passeraient sur un rythme biennal, voilà la solution idéale pour développer un football plus juste, plus équilibré et somme toute universel. Le leitmotiv du directeur du Développement du football mondial à la Fifa.
« Il y a 211 pays affiliés à la Fifa, 133 n’ont jamais joué la Coupe du monde, constate Arsène Wenger dans un entretien accordé à Pierre Ménès, qui ce mardi a lancé sa plateforme numérique Pierrot Le Foot. En Europe, il y a 55 pays, et 24 qui jouent l’Euro, on est donc quasiment à 50% de pays qualifiés. Même à 48 au Mondial, on est à peine 25%. Pourquoi organise-t-on des compétitions ? Pour connaître le niveau de chacun, pour aider à progresser aussi. Permettre à plus de pays de côtoyer les meilleurs, c’est permettre à ces pays de prendre conscience de leurs faiblesses et c’est développer la pratique du football dans ces pays. »
Accompagner la progression et encourager la compétitivité des nations d’ordinaire écartées de la grand-messe footballistique, tel est l’objectif avoué de l’ancien technicien alsacien. « Aujourd’hui, au classement Fifa, les 20 meilleurs pays ont les meilleurs entraîneurs et ont des compétitions de jeunes structurées. On a l’Europe et le reste du monde sur ce point-là. Mon programme part de ce principe: donner à chaque talent dans le monde une chance, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. On parle de Kylian Mbappé: s’il était né au Cameroun, d’où son père est originaire, aurait-il été le même joueur ? Je dis que non, parce qu’il n’aurait pas eu les mêmes opportunités pour développer son talent. Il faut remédier à ça. La compétition peut y contribuer, même si l’éducation et les structures éducatives demeurent essentielles. »
Un calendrier plus clair ?
Autre argument pour promouvoir son plan de Coupe du monde biennale: la clarification des calendriers, y compris pour le bien des joueurs et des clubs. « Le football, c’est à 80% en club et 20% en équipe nationale. Ce que je propose, c’est de garder cet équilibre mais en l’organisant de façon différente. Avec une meilleure séparation. Que les joueurs fassent leur saison en club, jouent les éliminatoires non pas en cinq temps mais un ou deux, avec moins de matches – 6 au lieu de 10 – et une grande compétition en fin de saison », assène Wenger. « Il ne faut donner aux supporters que des compétitions qu’ils comprennent et qui sont de haut niveau. On a été élevés dans cette idée de cycle de quatre ans et c’est difficile de s’en détacher. Mais la société a évolué, tout va plus vite. Je propose juste de ne jouer que des compétitions qui ont un sens pour les gens. »
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Hits: 1 | Source:sport.fr | |
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