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04.12.2007
Malick Evélè : Entretien - “ Le séminaire des journalistes sportifs visait à briser les préjugés ”
Consultant de la commission des médias de la Fécafoot, Malick Evélè a travaillé sur le contenu du séminaire organisé le 10 novembre dernier à l’intention des journalistes sportifs. Dans l’entretien ci-dessous, il évalue la portée des échanges et scrute le ciel des relations entre la presse sportive et la Fécafoot.
Quels étaient les objectifs de ce séminaire que la commission des médias de la Fécafoot dont vous êtes le consultant a organisé samedi dernier à l’intention des journalistes sportifs nationaux ?
Il y avait des problèmes qui se posaient dans le cadre de la collaboration entre la fédération camerounaise de football (Fécafoot) et les médias. Nous avons donc pensé qu’il y avait un certain nombre de précisions à faire en vue de faciliter leur nécessaire collaboration d’où, les échanges nourris entre les participants et les panélistes. Au-delà du séminaire, il s’agissait de briser un certain nombre de préjugés pour toucher la réalité des choses et recentrer le débat concernant les missions dévolues à chacun, le travail qu’il y a à faire entre la Fécafoot et les médias.
Quels enseignements tirez-vous de premier échange ?
A l’issue des échanges, je note que les hommes de médias ont fait montre de beaucoup de disponibilité et d’ouverture d’esprit. Les experts de la fédé ont quant à eux insisté sur ce qui fait le journalisme sportif de qualité. Il ne s’agit plus de laisser les aventuriers s’approprier les scènes sportives. Les participants ont pu constater par eux-mêmes l’attitude, le comportement qui doit être désormais celui du journaliste sportif : être respectueux des règlements sportifs, les connaître, les valeurs qu’ils véhiculent et surtout exercer son métier en sachant quelles sont les frontières entre ce qu’impose son travail et son sentiment personnel.
Au-delà de ces aspects didactiques, où situez-vous le mal du journalisme sportif camerounais et que suggérez-vous comme solution pour en sortir ?
Parler de mal est un peu exagéré. Où est-ce qu’il faut mettre l’accent pour que le journalisme sportif camerounais soit revalorisé ? C’est à mon avis la question centrale aujourd’hui. Personnellement, je pense qu’il faut mettre l’accent sur la qualité de la formation et de l’information. On ne peut pas en vouloir à quelqu’un qui ne sait pas de se tromper. Du moment qu’il sait, ç’est une autre affaire. Le journalisme d’aujourd’hui est un journalisme de sensation, or il faut dépasser la sensation pour apprécier les choses comme elles sont, sans les dénaturer, sans les galvauder, il faut les apprécier objectivement, c’est-à-dire en s’en tenant aux faits. Au-delà de tout, il faut aussi faire montre d’esprit sportif, c’est-à-dire faire preuve d’honnêteté et bonne foi parce que le journaliste est souvent instrumentalisé et c’est très dangereux quand il s’agit du sport. Le journaliste sportif a un impact sociologique important dans la mesure où il influence la perception des matches et cela peut entraîner des conséquences très fâcheuses.
A l’issue des débats, avez-vous eu le sentiments que les journalistes ont compris le message qui leur était adressé ?
Je vous ai livré mon sentiment d’entrée de jeu. Je vous ai dit que j’ai perçu en ceux qui ont participé, une volonté non feinte de vouloir mieux comprendre et s’imprégner des réalités dont par méprise ou par ignorance, ils n’ont toujours tenu compte par le passé. Et je trouve que c’est positif. Plusieurs échanges de cette nature amélioreraient la qualité de nos journalistes et permettrait qu’un dialogue franc ; sincère et transparent puisse être entretenu entre la fédération et les médias.
Par Entretien avec Frédéric BOUNGOU
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