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27.09.2005
1989 - Cameroun-Tunisie : les Lions au "Mondiale"
Pour les Camerounais, le chemin de l’Italie passait par Tunis.
Après une première coupe du monde prometteuse en Espagne en 1982 (trois matchs, trois matchs nuls), les Lions Indomptables n’étaient pas parvenus à se qualifier pour l’édition suivante en 1986 au Mexique. Dès lors, il ne fallait pas manquer la coupe du monde 1990 sous peine de passer pour un épiphénomène. C’est donc l’air revanchard que le Cameroun a abordé la phase éliminatoire. Mais, la campagne vers l’Italie ne fut pas de tout repos. Après une première partie au cours de laquelle, les Lions Indomptables sont allés puiser dans leurs dernières ressources pour supplanter le Nigeria dans le groupe C, un dernier obstacle s’est hissé devant eux : la Tunisie de Tarak Dhiab, vainqueur du groupe D de la zone africaine. C’est à l’issue d’une double confrontation que l’un des deux tickets africains pour l’Italie allait être attribué.
Le 8 octobre 1989 ( prémonitoire), le Cameroun, conforté par une victoire probante face au Nigeria quelques semaines plus tôt à Yaoundé, recevait la Tunisie au stade Ahmadou Ahidjo. Côté camerounais, la confiance était de mise. Le groupe était constitué d’un mélange de homogène entre joueurs du terroir et de professionnels dont la carrière était loin d’être folichonne. Mais avec l’équipe nationale, les Makanaky, Kana Biyick , Kundé Emmanuel, Jean Claude Pagal etc. reprenaient des couleurs. Côté tunisien, c’était également la sérénité. Tarak Dhiab, la plus grande star du football local, était au sommet de son art, Sous une pluie battante, Tunisiens et Camerounais vont se livrer un duel haletant. Poussés par un public acquis à leur cause, les Lions vont tout essayer pour faire sauter le verrou tunisien et prendre une bonne option pour le match retour. Mais, ils vont se heurter à une défense bien organisée et l’état de la pelouse n’arrangera pas les choses. A la 54e mn de jeu, Louis Paul Mfede va trouver la faille et libérer le peuple. Emmanuel Kundé va donner à l’ultime minute de jeu, une avance conséquente aux Camerounais. La première manche était gagnée.
En dépit de deux buts d’avance, le billet pour l’Italie était loin d’être acquis. L’ultime bataille devait se jouer au stade El Menzah de Tunis, sous haute tension. Les Tunisiens ne vont laisser aucun répit aux Camerounais. Pendant près d’un quart d’heure, ils vont complètement assiéger le camp camerounais qui va bien résister. Et après un quart d’heure de jeu, François Omam Biyick, d’un coup de tête donc lui seul avait le secret, va inscrire le but de la délivrance pour les Lions. Dès lors, Stephen Tataw, capitaine de l’époque, et ses coéquipiers vont gérer intelligemment leur avance. Les Tunisiens ne parviendront pas à revenir dans le match. Au bout du compte, les Lions vont gagner leur ticket pour le Mondiale italien en compagnie de l’Egypte.
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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