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30.10.2008
La CAF snobe Samuel Eto’o pour le « Ballon d’or »
APA – Dakar (Sénégal) – L’attaquant camerounais du FC Barcelone (D1 espagnole), Samuel Eto’o, figure en bonne place parmi les nominés pour le titre de meilleur joueur du monde de l’année 2008 de deux importantes structures, le magazine sportif français « France-Football », et la Fédération internationale de football (FIFA), alors qu’il est absent de la liste dressée par la Confédération africaine de football (CAF). Ce qui ne manque pas de susciter des interrogations.
Eto’o fait parti, en compagnie d’Emmanuel Adebayor (Togo) et de Didier Drogba (Côte d’Ivoire), des 30 nominés de « France-Football » et des 23 retenus par l’instance mondiale du football.
En revanche, pour le « Ballon d’or » de la CAF, les deux derniers joueurs précités sont en lice avec les Egyptiens Mohamed Abutreika et Amr Zaki et le Ghanéen Michael Essien.
L’absence de l’attaquant camerounais de cette dernière « short list » suscite beaucoup d’interrogations.
Comment un joueur nominé dans deux Prix de dimension mondiale peut-il être « zappé » au niveau de son continent ?, s’interrogent nombre d’observateurs. Les critères d’éligibilité de la CAF seraient-ils plus draconiens que ceux des autres organes ?
Pourtant, le « Lion Indomptable » du club catalan a réussi sa saison 2007-2008. Après trois mois d’indisponibilité liée à une blessure, Eto’o avait inscrit 16 buts en 18 matches de Liga.
Dans la foulée, il a réussi 5 réalisations lors de la CAN 2008 où le Cameroun a atteint la finale, finissant, pour la seconde édition de suite, meilleur buteur de la compétition, et devenant au passage meilleur buteur de l’histoire de la CAN avec 16 buts. Le précédent record, vieux de 38 ans, était détenu par l’Ivoirien Laurent Pokou avec 14 réalisations.
Poussé à la sortie à l’intersaison, Eto’o, finalement resté, est redevenu l’une des locomotives du Barça, qu’il tire vers le haut : en 8 matches de Liga, il a déjà trouvé 9 fois le chemin des filets. Soit une moyenne de 1,13 but par match.
Ces états de services ont laissé de marbre la CAF qui l’a royalement ignoré. Un « oubli » qui va sans doute relancer le débat sur la crédibilité du « Ballon d’or » africain.
En février 2008, l’Ivoirien de Chelsea (Premier League anglaise), Didier Drogba, grand favori du trophée, avait vu la récompense lui échapper, au profit du Malien Frédéric Kanouté, pour n’avoir pas fait le déplacement du Ghana au Togo voisin, lieu de déroulement du gala.
A la suite de cet acte de l’instance dirigeante du football africain, qui avait suscité beaucoup de critiques et entamé la crédibilité de cette récompense, le capitaine des « Eléphants » avait pris la décision de ne plus postuler à ce titre.
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