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18.07.2008
Foot – Transfert : Savoir quitter les choses…
Hier adulé, aujourd’hui rejeté, l’attaquant camerounais a eu le temps de revoir son vocabulaire.
Le contraste est frappant. En l’espace de deux saisons, Samuel Eto’o Fils a changé de langage. L’an dernier, il affirmait en fin de saison qu’il avait encore beaucoup de choses à gagner avec le Fc Barcelone. A cette époque, l’affirmation tient la route. Car le joueur est toujours considéré comme l’une des pièces maîtresses du club catalan. En juillet 2006, c’était des paroles quasiment identiques. Cette année là, il vient de gagner la Champion’s League, la Liga et la Coupe d’Espagne. Avec au passage le titre de « Pichichi » (meilleur buteur du championnat). Eto’o Fils a la tête dans les nuages. Toute l’Europe veut se l’arracher. Mais pour tout l’or du monde, Samuel Eto’o n’est pas prêt à commettre une infidélité avec le Barça.
Deux arguments peuvent expliquer le refus des différentes offres faites à Eto’o. Le Fc Barcelone est l’équipe la plus en vue dans le monde ; elle regorge de joueurs talentueux et tous les spécialistes du foot lui prédisent de longues années fastes. Samuel veut être de la partie. En plus, il est soutenu par son club qui semble ne pas vouloir le lâcher. « On ne vend pas Samuel, même pour tout l’or du monde. C’est un joueur du Fc Barcelone et il doit offrir plusieurs années fastes au club », avait alors déclaré Joan Laporta, président du Barça. En plus, même si le Camerounais avait décidé de partir, le club intéressé aurait dû payer près de 150 millions d’euros (environ 97,5 milliards Fcfa) à cause de la clause de libération. Enorme. Mais, beaucoup pensent que Chelsea était prêt à mettre la main dans la poche.
Entre temps, les malheurs de Samuel Eto’o Fils se sont accumulés. Deux blessures graves en deux saisons. Pas assez de temps de jeu et malgré un bon ratio buts / matches, c’est la dégringolade. L’ambiance dans les vestiaires est « pourrie » et l’on accuse Samuel Eto’o Fils d’être « le cerveau du désordre ». 2007-2008 est une saison blanche pour le club : aucun titre dans sa cagnotte. Pour la deuxième année consécutive, le Barça finit la saison la queue entre les jambes. Les socios n’en peuvent plus. L’entraîneur Frank Rijkard est limogé. Et immédiatement après, des joueurs sont mis sur la liste de départ. Parmi eux : Samuel Eto’o. L’époque où il était un joueur privilégié du club est révolue. Et pour le savoir, il n’y a qu’à observer le changement de langage du buteur camerounais. Le 4 juin dernier, il déclarait : « Pour le moment je suis toujours en contrat avec le Barça». Ce ne sont plus les affirmations catégoriques de refus d’il y a un ou deux ans. Sollicité par des clubs d’envergure moyenne au niveau européen (Olympique de Marseille, Manchester City, etc.), l’ancien Pihichi attend vainement qu’un club veuille bien lui éviter l’humiliation de rejouer dans le Barça, un club à qui il a tout donné et qui le rejette aujourd’hui comme un malpropre. Dans tous les cas, Eto’o aurait dû écouter cet adage qui dit : « Il vaut mieux quitter les choses avant qu’elles ne vous quittent ».
Par Alain NOAH AWANA
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