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30.01.2008
Le duel du jour : Les Crocodiles du Nil font recours au Coran
Le Soudan entend sauver son honneur après ses deux premiers échecs.
Mohammed Abdallah ne se fait pas trop d’illusions. Interrogé par la presse sur ses arguments sportifs face au Cameroun, l’entraîneur soudanais a eu cette réponse pour le moins curieuse: “ Nous n’avons pas Samuel Eto’o Fils, mais nous avons le Coran ”. Conscient des lacunes de son équipe, le technicien soudanais a-t-il choisi de jouer la carte de l’humilité? C’est en tout cas ce que laisse supposer cette sortie inattendue. Mais prendre ces propos au premier degré serait sans doute une grossière erreur de la part des Camerounais. Mohammed Abdallah sait que le Coran, tout comme la Bible, ne saurait remplacer les performances du terrain. Après ses deux premiers échecs, le Soudan n’a plus rien à gagner. Sinon sauver son honneur. Superstar au Soudan pour avoir obtenu une place à son pays dans le plus grand banquet sportif continental, le technicien tient à sortir la tête haute. Sa respectabilité en dépend.
L’équipe ne manque pas de potentiel pour tenir ce pari. Mohammed Abdallah peut s’appuyer sur un groupe homogène. Le gros de sa troupe se connaît parfaitement. Les joueurs proviennent essentiellement des deux clubs les plus en vue du pays : Al Hilal et Al Merreikh. Emmenés par son trio magique, l’attaquant Faisal Adab, et les défenseurs Khalid Hassan Ali et Richard Gastin Lado, les Crocodiles du Nil jouent leur va tout ce jour. Arrivés hier mardi de Kumasi, ils ont établi leur base au Bigiza hôtel de Tamale. Dans le regard des joueurs, une froide détermination, malgré l’absence de l’enjeu sportif pour eux.
Côté camerounais, on refuse de tomber dans le piège. Lors de la conférence de presse donnée lundi dernier, Otto Pfister a dit prendre très au sérieux l’adversaire. “ Ce sont de très bons joueurs. Ils ont en plus l’avantage de se connaître car ils jouent ensemble depuis de longues années ”, explique l’entraîneur des Lions Indomptables. Employé par Al Merreikh, l’un des deux plus grands clubs du pays jusqu’a sa nomination sur le banc de touche camerounais, l’Allemand sait de quoi il parle. “ Je connais la plupart de ces joueurs et je puis vous assurer que ce ne sera pas facile ”, prévient-il. Sa connaissance du football soudanais peut-elle lui permettre de contourner cet obstacle ?
Par Frédéric BOUNGOU A Tamale
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Hits: 1 | Source:lemessager.net | |
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