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02.05.2007
Le colonel Hamad Kalkaba Malboum:" C’est la victoire de l’Afrique"
Le colonel Hamad Kalkaba Malboum, président de la Confédération africaine d’athlétisme.
Au terme du congrès de la CAA de Dakar, quel sentiment vous anime ?
Je suis animé, vous l’imaginez bien, par un sentiment de satisfaction parce que les associations nationales africaines m’ont renouvelé leur confiance. Mais il ne s’agit pas d’une satisfaction béate. Elle est même empreinte d’appréhension face au poids de ma fonction. Je me dois en tout cas d’être plus exigeant qu’auparavant et surtout je dois trouver la stratégie idoine pour impliquer tout le monde. Voyez-vous, le travail que j’aurai à faire ne peut être assumé par un seul homme seul. Les associations nationales ont un rôle très important à jouer. Le boulot doit être fait à l’échelle des pays d’où la nécessité d’impliquer les associations nationales dans mon action. Et c’est ensemble que nous relèverons les défis auxquels nous aurons à faire face.
Votre reconduction n’a pas été aussi facile qu’il n’y paraît. Quelle est votre appréciation sur ce qui s’est passé au cours du congrès de Dakar ?
En réalité, il n’y avait pas de doutes que je sois élu. Certes j’avais un adversaire qui ne manquait pas d’arguments, mais il pouvait difficilement me battre. Pour autant, nous risquions gros à Dakar : l’unité du continent face aux échéances qui nous interpellent. Dans quelques mois en effet, Lamine Diack va briguer un nouveau mandat à la tête de l’IAAF. Nous avons donc voulu éviter de lézarder notre édifice. C’est pour cela que le consensus a été souhaité par la plupart des délégués présents à Dakar. Quel que soit le résultat du vote qui m’aurait opposé à mon adversaire béninois, il y avait risque qu’il y ait des poches de résistance susceptibles d’empêcher l’Afrique de parler d’une seule voix. Au-delà de l’élection du président de la CAA, c’est la réélection du président Lamine Diack à l’IAAF qui était en jeu. L’unité était donc une nécessité fondamentale. Et comme mon challenger s’est présenté à trois autres postes, nous avons fait en sorte de lui accorder une place de vice président au sein du bureau que je vais conduire. Mais pour cela, j’ai dû lâcher quelqu’un, le Malien Idrissa Bah qui a toujours été à mes côtés. Il a fait un sacrifice au nom de l’unité du continent. L’image d’une Afrique va influencer les autres continents lors de l’élection à l’IAAF. Dès lors, ma victoire c’est la victoire de l’Afrique.
Quid des perspectives qui s’offrent à l’athlétisme africain au cours de votre nouveau mandat ?
Je l’ai dit dans ma profession de foi, nous allons poursuivre principalement notre programme de détection de nouveaux talents en renforçant la mise sur pied au niveau national d’une structure de suivi des talents détectés. Nous poursuivrons également le développement des compétitions nationales sous-régionales et régionales. Notre souci sera de crédibiliser les championnats nationaux qui devront enregistrer la participation des meilleurs athlètes de chaque pays. Les associations nationales devront également avoir une meilleure organisation. Nous allons nous employer à la formation des cadres dirigeants de ces associations. Il sera également question de nous rapprocher des politiques afin que notre sport puisse bénéficier de concours plus conséquents des pouvoirs publics. En effet, les victoires individuelles des athlètes sont un élément de fierté nationale. Dans le même ordre d’idées, nous allons continuer notre politique qui vise à reconnaître et valoriser le rôle des athlètes d’hier, d’aujourd’hui et de demain pour le prestige du continent.
En tant que Camerounais, quel bénéfice immédiat tire votre pays de votre réélection ?
J’ai été élu par l’ensemble des Africains et c’est pour l’ensemble de l’Afrique que je vais travailler. Mais je n’oublie pas que je suis Camerounais et toutes les opportunités qui pourraient profiter à mon pays seront examinées. Du reste, je profite de cette tribune pour remercier le chef de l’Etat camerounais, le président Paul Biya pour la confiance qu’il a placée en ma modeste personne. Il a dépêché à Dakar, le ministre des Sports et de l’Education Physique et soutenu de bout en bout ma candidature. Ma gratitude est indéfinissable et j’espère me montrer digne du soutien des hautes autorités camerounaises.
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