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28.06.2003
France-Cameroun: un Lion dans le coeur
CLAIREFONTAINE Touchée au coeur par le décès du Camerounais Marc-Vivien Foé jeudi, la Coupe des Confédérations de football s´achèvera par une finale France-Cameroun en hommage au joueur disparu et à l´intérêt sportif devenu tout relatif, dimanche (21h00) au Stade de France.
Tenante du titre, l´équipe de France, qualifiée au terme d´une rencontre séduisante et disputée face à la Turquie (3-2) jeudi, espérait profiter des bons esprits de Saint-Denis pour doubler la mise face aux redoutables champions d´Afrique. Mais le décès foudroyant de Foé est passé par là, et voilà une alléchante finale soudainement devenue bien futile.
"C´est une finale dont l´enjeu passera au second plan, témoigne le défenseur Mikaël Silvestre. Il faudra à tout le monde beaucoup de courage, mais ce match sera pour Foé". "Je ne pense pas encore à la finale", renchérit Jacques Santini, ex-entraîneur du Camerounais à Lyon, très affecté par le décès. Est-il opportun de la disputer? Le sélectionneur français entendait à ce sujet se plier à la décision des Camerounais.
La finale se jouera donc, puisque c´est le souhait qui a été exprimé par les Lions Indomptables. Mais, même si les 22 acteurs donneront tout ce qu´ils auront dans le ventre pour rendre hommage au disparu -"Soit on joue à 100%, soit on ne joue pas", explique Silvestre-, celle-ci n´aura forcément plus la même signification.
Ainsi, côté français, on peut presque considérer que la finale a déjà été jouée... face à la Turquie en demi-finale. Même si l´annonce de la mort du Camerounais a précédé de peu le coup d´envoi, les Bleus ont été exemplaires en éliminant, dans la douleur, le 3e du Mondial-2002.
Portée par un quatuor offensif survolté (Wiltord, Pires, Govou et Henry), la France a livré une première demi-heure absolument remarquable, asphyxiant son adversaire. Une performance d´autant plus notable que Zidane, l´indispensable, n´était pas là. "Le puzzle est en train de se construire sans +Zizou+, c´est important pour la confiance", note Santini.
Même si, ensuite, tout n´a pas été parfait, la France a vaillamment tenu le choc et résisté aux assauts turcs. Et, une fois encore, elle a pu s´en remettre à la chance, Okan Yilmaz ratant le penalty égalisateur dans les dernières minutes.
Dimanche, quelle que soit l´équipe qui aura à affronter les champions olympiques, il sera bien difficile de tirer de tels enseignements, tant la confrontation revêt un "aspect psychologique tout à fait particulier", dixit Santini.
Alors, si l´heure n´est pas encore tout à fait au bilan pour le sélectionneur, celui-ci peut se réjouir d´une quinzaine où il vu une "confiance" et des "affinités plus importantes" naître dans une sélection où se se sont côtoyés avec bonheur cadres et néophytes. "Compte tenu des absences (Zidane, Makelele, Vieira, Petit et Trezeguet), on a mis un peu plus de concurrence", note également Santini.
Mais dimanche, tout cela n´aura plus guère d´importance. Il faudra jouer. "Le sport reste le sport, même si certains en font une montagne. Avant tout, le football c´est le jeu et le plaisir. Là, on va faire notre métier, parce qu´on nous le demande", note le défenseur William Gallas. Et, exceptionnellement, peu importera le vainqueur, ce qui fait dire à Silvestre: "Deux vainqueurs, c´est une possibilité qui ne serait pas pour me déplaire".
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