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10.02.2002
CAMEROUN – SÉNÉGAL :Djemba : « Envie de se faire respecter »
Jean-Yves QUEIGNEC
Avec ses deux compères connus au FC Nantes, Salomon Olembé et Patrick Suffo, Eric Djemba s’apprête à disputer à Bamako la finale de la CAN contre le Sénégal. Titulaire face au Togo avant d’entrer en toute fin de match face au Mali en demi-finale, le milieu de terrain du FCNA y croit dur comme fer.
Eric Djemba, que ressentez-vous avant de disputer avec le Cameroun la finale de la CAN ?
Beaucoup de bien déjà ! Je me demande ce que ça me fera si nous sommes sacrés champions d’Afrique dimanche. Je n’ose l’imaginer… En attendant, je suis content d’être là. C’est la récompense d’un long travail.
Vous vous imaginez roi d’Afrique à votre âge (20 ans) ? Ce serait beau…
(il coupe) Ça va être beau ! Si on l’emporte, ce sera quelque chose de grand dans ma carrière. Qui plus est, elle ne fait que commencer. Je dois néanmoins continuer à travailler, écouter les précieux conseils de mes coéquipiers et entraîneur afin de poursuivre ma progression.
Comment appréhendez-vous cette ultime rencontre ?
De toute façon, on a envie de se faire respecter. On va gagner. Si j’en suis sûr ? C’est vrai, tout peut arriver en football mais je ne pars pas pour perdre.
Cette finale s’apparente fort à une rencontre de championnat, vu les nombreux joueurs des deux camps évoluant en France (NDLR : 19 côté sénégalais contre 7 côté camerounais) ?
Tout à fait. En face évoluent quatre joueurs de Lens (NDLR: Diouf, Coly, Sarr, Bouba Diop), chez nous, on est trois de Nantes. Cameroun - Sénégal, c’est Nantes - Lens en finale !
« Les Sénégalais développent un bon jeu »
Il se dit que les Sénégalais irritent de par la publicité médiatique faite autour d’eux, qu’en est-il exactement ?
Mais c’est normal qu’ils soient médiatisés. Cela fait plusieurs années que l’on n’a pas parlé d’eux. Or, aujourd’hui, ils développent un bon jeu, avec de très bons éléments évoluant dans des grands clubs français. C’est tout à fait logique. C’est le foot, c’est le business… Nous, on n’est pas mécontents de cela.
Au fait, quand rentrez-vous à Nantes ?
On rentre lundi au Cameroun. Le président de la République doit nous recevoir, le 13 (mercredi) ou le 14 (jeudi), je ne sais plus. En gros, je serai de retour le 15 (vendredi).
Nantes ne vous manque pas trop ?
Ah, si ! Vous savez, Nantes, c’est une famille. Le tennis-ballon, les dirigeants, les jeunes, tout ça me manque. Maintenant, c’est le foot. J’espère être en forme à mon retour afin d’aider mes coéquipiers à continuer à sortir la tête de l’eau.
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